Port-Gentil : la liquidation du Groupe Satram-Egca et Alogis rejetée par la justice

Dans une décision lourde de sens rendue ce lundi 21 juillet 2025, le tribunal de première instance de Port-Gentil a débouté les délégués du personnel qui demandaient la liquidation judiciaire du groupe Satram-Egca et de sa filiale Alogis. Une lueur d’espoir se rallume ainsi pour les salariés, les créanciers et tous ceux qui croient encore à la renaissance d’un fleuron de la logistique portuaire gabonaise.
Saisie conformément à l’arrêt de la première chambre de la Cour Commune de Justice et d’Arbitrage (CCJA) du 24 avril dernier, la juridiction de Port-Gentil devait statuer sur la demande des représentants du personnel en vue de la désignation d’un syndic judiciaire pour procéder à la liquidation pure et simple des sociétés du groupe Satram-Egca. Contre toute attente, la justice a préféré laisser une chance à la survie de ces entités économiques.
Une décision porteuse d’espoir pour la relance
Ce rejet de la liquidation par la justice ouvre la voie à un nouveau scénario : celui de la relance. Un scénario qui, aux yeux de nombreux observateurs, est désormais crédible dans un contexte politique nouveau, où les autorités de la Vème République entendent soutenir les entreprises nationales à fort potentiel stratégique.
« Il ne s’agit pas d’un sauvetage aveugle mais d’un pari sur l’avenir, un pari sur notre capacité collective à reconstruire cette entreprise avec un management compétent, transparent et innovant », confie un proche du dossier, sous couvert d’anonymat.
L’heure est donc à la mobilisation pour redonner souffle à cette entreprise jadis au cœur de l’activité portuaire gabonaise. Implantée à Port-Gentil, Satram-Egca a longtemps été un acteur incontournable du transport maritime, de la manutention et de la logistique pétrolière. Sa chute progressive, liée à une affaire de succession, avait laissé des centaines d’employés dans l’attente, et un vide dans l’économie locale.
Une volonté politique de soutien à la réindustrialisation
Dans un contexte de refondation économique prôné par les autorités actuelles, cette décision judiciaire tombe à point nommé. Elle offre la possibilité de redéfinir les contours d’une relance maîtrisée et inclusive. Plusieurs voix s’élèvent déjà pour appeler à l’intervention de partenaires publics et privés afin d’accompagner ce processus.
« Le Gabon de la Vème République ne peut se permettre de perdre un outil industriel aussi structurant. La décision de justice est un appel à la responsabilité collective », estime une source proche de la direction jointe par Gabon Media Time.
La balle est désormais dans le camp des dirigeants du groupe Satram-Egca, qui devront démontrer leur capacité à assainir la gestion, regagner la confiance des travailleurs et des créanciers, et redonner à la société sa place dans le tissu économique national. Avec l’appui politique qui semble se dessiner et un management à la hauteur, le défi de la renaissance semble à portée de main.
GMT TV