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Panthères du Gabon : quelle sélection performante sans national foot ?

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C’est la question qui taraude les esprits des férus du ballon rond à Libreville et dans l’hinterland. Et pour cause, à l’heure de la reconstruction du pays durant la transition menée par le CTRI, l’institution Panthères du Gabon, peine à subir une cure de jouvence objective. La faute à un national foot 1 et 2 aux arrêts qui empêche une reproduction de talents capables de mener le bateau à bon port.

La 34e édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) a toutes les chances de s’ériger en plus belle compétition organisée. Suspense, succès story, prolifique rendement des attaquants, la sauce a été concoctée de la manière la plus exquise qui soit. Les petites nations comme l’Angola, la Namibie et le 3e du tournoi, l’Afrique du sud ont démontré que les modèles de sélection avec une pléiade d’internationaux évoluant à l’étranger n’ont pas toujours été le format idoine à l’image du Sénégal. 

À quand la reprise du National foot ?

Outil clé dans le renforcement des élites dans une équipe nationale, les championnats nationaux de football en Afrique ont démontré sur le temps leur efficacité. Après les années Egypte d’Aboutraika, Gedo, la Zambie de Kalaba, c’est l’Afrique du Sud qui a assis la richesse de ces tournois organisés par les Etats desquels sont piochés les meilleurs, en alignant une équipe de locaux. Ronwen Williams en est la parfaite illustration. Idem en Côte d’Ivoire où malgré une concurrence assumée et une richesse du banc, le cas Oumar Diakité aura ébloui la CAN.

Produit de l’Asec Mimosas, l’enfant du pays a été un élément phare de ce 3e sacre ivoirien. Au Gabon, l’actuel sélectionneur adjoint des Panthères, avait connu un parcours similaire. Pilier du milieu alors qu’il évoluait en National foot 1. Son alliance avec Paul Kessany qui évoluait à Istres en France, était belle. Le niveau était quasiment identique. Preuve qu’une équipe ne peut se bâtir exclusivement sur les footballeurs évoluant en Europe et ce, dans des divisions peu valeureuses mais qui semblent avoir un titre foncier en sélection.

L’absence de concurrence à l’origine de la stagnation

« Quand le confort de l’or accorde autant de largesse, l’intelligence tourne le dos à la sagesse », dixit Maât Seigneur Lion, icône de la musique urbaine au Gabon. Une citation empreinte de sagesse salomonique qui décrit la réalité dans nos sélections nationales. Conscient qu’aucune génération de nouveaux talents avec la rage de réussir se hisse, les éternels internationaux ménagent leurs efforts. Qui se risquerait à se battre pour ce qu’il possède déjà ? 

Stendhal ne croyait pas si bien dire avec cette rhétorique fracassante sur l’immobilisme de l’Etat pour l’implémentation de la démocratie. Pris pour « État », les Panthères du Gabon, qui est une institution, ne devrait pas être un club de football où le joueur est lié à un contrat. La sélection nationale devrait être le fruit d’une concurrence saine où seuls les méritants sont admis. Et pour pallier cette inégalité de chances, il est impérieux que le National foot reprenne ses droits. Ainsi, des Roy Mouniengue, Aaron Boupendza, Malick Evouna pourraient voir le jour et renforcer la sélection. Le Dr. André Jacques Augand est appelé à faire diligence !

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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