Nécrologie : Quentin Minko, le « Nkomegane », nous a quittés !

Une onde de tristesse a submergé le Gabon, et particulièrement le Woleu-Ntem, avec l’annonce du décès de Quentin Minko, survenu ce lundi 8 juillet 2025 à Minvoul. L’artiste emblématique, originaire du Haut-Ntem et frère cadet d’Arnaud Eyagha, s’est éteint des suites d’une longue maladie, laissant derrière lui un vide immense dans le cœur des Gabonais et du monde culturel. 

Apparu tel un ovni au début des années 2000 avec son titre intemporel « Nkomegane », Quentin Minko, incarnait une mémoire vivante. Malgré un excellent style RnB en langue française, c’est en sa langue vernaculaire propre au peuple Fang qu’il va très tôt décider de s’exprimer. Au sein du label Enzo production il va se muer en fin arrangeur disposé à relever le niveau des autres artistes.

Quentin Minko : une icône partie trop tôt !

Si avec son frère aîné et Anambra ils avaient chanté « c’est la vie ! », il reste difficile d’accepter que cet artiste au multiple talent soit parti sans avoir eu l’opportunité de donner la plénitude de son savoir-faire. Ses textes, à la fois poétiques et engagés, résonnaient comme des appels à la conscience collective, mêlant douceur et militantisme. Chaque note, chaque parole portait l’empreinte de son amour pour son terroir et de son engagement pour la préservation du patrimoine immatériel gabonais.

Dans les rues d’Oyem, l’annonce de sa disparition a provoqué une onde de choc. Les habitants, encore sous le coup de l’émotion, partagent des souvenirs, des larmes et des silences lourds de sens. Sa musique, ancrée dans les traditions du septentrion, continuera de résonner comme un écho intemporel, un pont entre les générations. Le décès de Quentin Minko est une perte inestimable pour le Gabon. Alors que le Woleu-Ntem pleure un de ses fils les plus illustres, le pays tout entier s’engage à faire vivre son héritage.