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Nécrologie : décès de « Oncle Didine »  à 74 ans !

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Le monde artistique gabonais est en deuil. Adrien James Prince de Capistran, plus connu sous le nom d’Oncle Didine, personnage emblématique de la série culte L’Auberge du Salut, est décédé ce dimanche 5 janvier 2025, des suites de longues maladies. L’information a été révélée par un de ses proches Fernand Lepoko.

C’est une perte immense pour le cinéma et la culture gabonaise. Autodidacte, Prince de Capistran a su imposer son talent au fil des décennies. Acteur polyvalent, il a marqué les esprits à travers trois séries télévisées majeures, notamment « Albert Schweitzer », « Affaires voisins » , et « L’Auberge du Salut ». Son génie ne s’est pas limité au petit écran.

Clap de fin pour le personnage « Oncle Didine »

Adrien James Prince de Capistran a également participé à 29 films, dont la majorité ont été tournés en terre gabonaise. Véritable pilier du 7ᵉ art, il a su captiver les cœurs avec son authenticité et son jeu d’acteur inégalé. Malgré ses contributions significatives au rayonnement culturel du Gabon, Prince de Capistran s’était exprimé avec amertume sur le manque de reconnaissance des autorités. 

Dans une interview accordée à Gab’Kulture, Prince de Capistran confiait son désarroi face à l’indifférence : « Sous d’autres cieux, j’aurais déjà eu la médaille de chevalier de l’étoile équatoriale, celle d’officier dans l’ordre national du mérite ou de commandeur de la légion d’honneur. Mais je n’ai rien de tout cela à ce jour. », avait-il déploré. Ces propos de Oncle Didine reflètaient le sentiment de délaissement ressenti par de nombreux artistes gabonais.

Une mémoire à honorer !

En dépit d’un impact certain, peinent à recevoir les honneurs qu’ils méritent. La santé de l’acteur s’était dégradée ces derniers mois. Après une intervention chirurgicale, il avait disparu des radars médiatiques, luttant dans l’ombre contre la maladie. Ce silence, brisé seulement par l’annonce de son décès, laisse derrière lui une famille éplorée et une communauté artistique orpheline.

Le décès de Prince de Capistran est une tragédie qui invite à une réflexion profonde sur la place des artistes dans la société gabonaise. Son départ à la veille de son 75ème anniversaire, marqué par une indifférence criante, souligne l’urgence de revaloriser ceux qui contribuent à bâtir l’identité culturelle du pays. Aujourd’hui, le Gabon perd bien plus qu’un acteur : il perd une icône, un maître du jeu, un homme qui a consacré sa vie à faire rêver et réfléchir son public.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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