Musique: la Rumba bientôt inscrite au patrimoine immatériel de l’humanité
Un peu plus d’un an après avoir soumis le dossier de candidature auprès de l’Unesco, le Congo Brazzaville et la RDC demeurent toujours optimistes pour l’inscription de la Rumba congolaise au patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Le verdict devrait tomber d’ici à décembre 2021, selon le Pr. André Yoka Lye Mudaba, directeur général de l’Institut national des arts de Kinshasa.
L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) devrait donner sa décision avant la fin de l’année. Si la candidature des deux Congo aboutit, la Rumba devrait, après les chants polyphoniques des pygmées Aka de la Centrafrique en 2008, devenir le deuxième potentiel culturel d’Afrique centrale inscrit au patrimoine immatériel de l’humanité.
« Le dossier avance bien. Nous aurions dû être fixés en décembre 2020, mais après un retard lié au Covid, nous devrions connaître l’issue de notre démarche d’ici à la fin de 2021 », a expliqué à Jeune Afrique, le professeur André Yoka Lye Mudaba, directeur général de l’Institut national des arts de Kinshasa, qui préside le comité mixte pour la promotion de la Rumba congolaise.
L’histoire de la Rumba remonte aux années 1930. Issu de la Rumba cubaine, ce style musical constitue aujourd’hui l’identité musicale des deux Congo (Congo RDC et Congo-Brazzaville). Cette musique qui a propulsé aux devants de la scène, des icônes africaines de la chanson (de Franco à Fally Ipupa) a longtemps suscité l’admiration aussi bien des mélomanes que des artistes déployés à travers le monde.
Le mardi 5 octobre dernier, le comité de rédaction de la candidature conjoint aux deux Congo s’est réuni en conférence-débat. Celui-ci a été suivi par un vernissage de l’exposition sur la Rumba. Ces membres se seraient montrés optimistes quant à l’inscription de la Rumba congolaise au patrimoine immatériel de l’humanité de l’Unesco. « Elle deviendra le patrimoine de l’humanité parce que beaucoup de gens, beaucoup de pays, jusqu’au Japon, se sont reconnus dans cette musique. Ils l’aiment et la pratiquent », a confié à RFI, Charles Bouetoum, membre du comité.