Minvoul : grogne des enseignants bénévoles pour une reconnaissance de leur travail
Au regard du déficit alarmant en enseignants, certains compatriotes ont pris la décision d’apporter leur appui à ce corps de métier. Après de nombreuses années de dévouement, ces enseignants bénévoles du ministère de l’Education nationale réclament la reconnaissance de leur investissement par une intégration.
En dépit de leurs contributions, les enseignants bénévoles font face à des défis tels que l’absence de stabilité financière, de formations officielles et de perspectives d’avancement professionnel. Recrutés pour combler le vide dans l’enseignement, ces compatriotes ont fait un sit-in à la place de l’indépendance de Minvoul pour faire entendre leurs voix. Une situation qui devrait interpeller la ministre de l’Education nationale, Camélia Ntoutoume Leclercq.
Les enseignants bénévoles oubliés par l’Education nationale
Le recensement des enseignants bénévoles lancé en juin 2023 par le régime déchu n’a pas donné de suite. Lasse d’attendre, les encadreurs de Minvoul ont décidé de prendre le taureau par les cornes. Ces derniers se sont réunis pour préparer une grève afin que leurs revendications parviennent à une oreille attentive.
Si lors de son passage sur le plateau des Grands dossiers de Gabon 1ère, la ministre de l’Education nationale a évoqué le problème des vacations, les enseignants bénévoles semblent être les grands oubliés de ce point de situation. Pourtant, ces derniers ne réclament qu’une reconnaissance formelle de leur statut, avec des garanties en matière de conditions de travail, de formation continue et d’avantages liés à leur engagement. Au regard du déficit important, l’Education nationale gagnerait à former et intégrer ces compatriotes qui participent déjà à combler les lacunes éducatives.
Rappelons que c’est animés d’un profond sens du devoir et du service envers la communauté que ces Gabonais ont choisi de consacrer leur temps et leurs compétences à l’éducation et ce même en l’absence de rémunération formelle. En se mettant au service du ministère de l’Education nationale, ils renforcent le personnel éducatif et offrent des opportunités d’apprentissage à une multitude d’enfants. Leur intégration dans le système éducatif gabonais viendrait rendre tangible la reconnaissance de ce rôle.