Minusca: une affaire de débit de boisson à l’origine du départ du contingent gabonais?
On en sait davantage sur le retrait des troupes gabonaises de Bangui en Centrafrique. Selon l’hebdomadaire La Lettre du continent, le depart des militaires gabonais ne serait pas dû au supposé cas d’agression sexuelle, mais plutôt au laxisme dont ils auraient fait preuve par « l’installation et le fleurissement d’un bar à proximité de leur base opérationnelle ».
Près de 5 mois après la décision du Secrétariat des Nations Unies portant retrait des 450 soldats gabonais de la Minusca, les réelles raisons de celle-ci demeurent quelque peu floues. Si on évoquait des cas présumés d’agressions, les nouvelles révélations de l’hebdomadaire La Lettre du continent pourraient relancer la polémique sur cette décision qui selon de nombreux compatriotes aurait été prise sans preuve apparente.
En effet, aucune trace des 5 présumées victimes n’a été trouvée après l’enquête diligentée par les autorités gabonaise. Pis dans sa livraison, l’hebdomadaire évoquerait que ce renvoi du contingent gabonais serait dû au laxisme dont auraient fait preuve les militaires. « le contingent gabonais en poste dans la ville d’Alindao a favorisé l’installation et le fleurissement d’un bar à proximité de leur base opérationnelle Ce débit de boissons, avec le temps a gagné en popularité au point de devenir le principal pôle des échanges lors de passage dans la ville d’Alindao », peut-on lire sur le site LaRépublique citant l’hebdomadaire.
Il faut souligner que lors de son séjour à Libreville le 13 octobre 2021, le président centrafricain Faustin Archange Touadéra a affirmé que la justice de son pays n’avait reçu aucune plainte visant des Casques bleus gabonais, accusés par l’ONU d’exploitation et d’abus sexuels sur cinq filles. « Nos institutions n’ont pas reçu (…) de plaintes de la part des victimes », avait-il indiqué.
Notons que si la décision du rapatriement du contingent gabonais repose sur la résolution 2272 de 2016 du Conseil de sécurité de l’ONU, les faits prétendument dénoncés par les populations centrafricaines ne seraient pas fondés. De quoi rebattre les cartes dans cette affaire en attendant les conclusions de l’enquête.