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Maganga Moussavou : « Il y a collusion entre l’UDB et le PDG »

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À quelques semaines des élections locales prévues le 27 septembre 2025, l’atmosphère politique dans le premier arrondissement de Mouila s’est brusquement tendue. En cause, une procédure engagée par le Parti social démocrate (PSD) visant à invalider la candidature de la liste de l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB), menée par Serge Maurice Mabiala. Cette tentative s’est soldée par un échec devant le Tribunal administratif de Mouila, une décision que le président du PSD, Pierre-Claver Maganga Moussavou, n’a pas hésité à qualifier de « scandaleuse ». L’ancien vice-président de la République dénonce une partialité flagrante et une justice administrative manipulée, qu’il accuse de protéger des candidatures irrégulières.

Dans une déclaration vidéo publiée le 7 septembre sur sa page Facebook, Maganga Moussavou a vivement critiqué le Tribunal administratif de Mouila, l’accusant de « se fourvoyer » en validant la candidature de Monsieur Mabiala. Selon lui, ce dernier n’a pas respecté le délai légal de démission de son ancien parti, requis pour changer de formation politique avant une élection. « Lorsque le Tribunal administratif nous dit que lorsqu’on compte jusqu’à la date de l’élection, cela fait plus de 4 mois et 3 semaines, il se fourvoie », s’est-il indigné. L’homme politique insiste « Au moment de faire sa déclaration sur l’honneur, Mabiala n’avait que 3 mois ». Un délai insuffisant pour garantir la régularité de sa candidature.

Une alliance UDB-PDG ?

Au-delà de la seule irrégularité, Maganga Moussavou pointe ce qu’il considère comme une stratégie politique concertée entre l’UDB et le Parti démocratique gabonais (PDG), le parti historiquement au pouvoir. « Il y a collusion entre l’UDB, le PDG et d’autres entités qui se réclament du pouvoir d’Oligui », affirme-t-il. Il soupçonne une volonté de verrouiller les institutions locales en favorisant certaines candidatures, malgré leur non-conformité. Le cas de Guietsou, où une autre liste contestée a été validée malgré des documents jugés « manifestement faux », alimente davantage ses accusations. Pour Maganga Moussavou, cette situation révèle une justice administrative devenue un outil au service d’intérêts politiques.

Loin de se décourager, le président du PSD affirme néanmoins son intention d’aller aux élections et de faire face à cette alliance qu’il qualifie de « malsaine ». « Nous n’avons pas peur de Serge Maurice Mabiala à Mouila ni des candidats UDB de Guietsou », déclare-t-il, tout en appelant le peuple à rester vigilant. En exposant publiquement ce qu’il considère comme une manipulation orchestrée par le pouvoir en place, Maganga Moussavou espère alerter l’opinion sur les dérives d’un système politique qu’il juge opaque.

Karl Makemba

Engagé et passionné, Karl Makemba met son expertise et sa plume au service d’une information rigoureuse et indépendante. Fidèle à la mission de Gabon Media Time, il contribue à éclairer l’actualité gabonaise avec une analyse approfondie et un regard critique. "La liberté d'expression est la pierre angulaire de toute société libre." – Kofi Annan

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