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Libreville : à quand la résolution des bouchons en période scolaire ?

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Depuis la rentrée des classes le 6 janvier 2025, les embouteillages monstres ont repris dans le Grand Libreville, rendant la circulation particulièrement éprouvante aux heures de pointe. Parents, travailleurs et élèves subissent quotidiennement ce calvaire qui impacte la productivité et accentue les retards. Une situation qui met en lumière le besoin urgent de réformes structurelles, notamment la mise en place d’une carte scolaire, censée optimiser la répartition des élèves et réduire la congestion routière. Pourtant, sept mois après l’annonce officielle de sa mise en œuvre, le projet reste en suspens.

Un trafic saturé aux heures de pointe. Difficile de circuler dans la capitale gabonaise entre 6h30 et 9h00 du matin. À cette période, les principales artères, notamment le boulevard Triomphal, la voie express ou encore la route menant à l’aéroport, sont prises d’assaut par des milliers de véhicules. « Il faut parfois plus d’une heure pour parcourir un trajet de 10 kilomètres », se plaint un travailleur du secteur privé.

Ce phénomène est aggravé par l’organisation même du quotidien des familles : nombreux sont les parents qui doivent déposer leurs enfants à l’école avant de se rendre à leur travail, souvent situé à l’opposé de leur domicile. Une situation qui entraîne un véritable chassé-croisé sur les routes, contribuant à l’engorgement de la circulation.

La carte scolaire, une solution en attente

Face à cette problématique, plusieurs experts et citoyens militent pour la mise en œuvre d’une carte scolaire adaptée aux réalités urbaines. Cet outil permettrait d’assurer une répartition plus équilibrée des élèves, en rapprochant les enfants de leur lieu d’habitation et en réduisant ainsi le besoin de longs trajets matinaux.

Pourtant, sept mois après son lancement officiel en juin 2024 par le Premier ministre Raymond Ndong Sima, aucune avancée concrète n’a été constatée. « Nous attendions une amélioration avec cette initiative, mais rien n’a changé. Pourquoi un tel retard ? » s’interroge une mère de famille.

L’État face à ses responsabilités

Au-delà de la carte scolaire, d’autres mesures complémentaires devraient être envisagées pour améliorer la fluidité du trafic en période scolaire. Parmi elles, l’investissement dans les infrastructures routières, la mise en place de transports scolaires performants et accessibles, ou encore une meilleure synchronisation des horaires de travail et de classe.

L’État, qui prône l’excellence et la performance, doit impérativement prendre ce problème à bras-le-corps. Une ville comme Libreville, qui aspire à un développement moderne, ne peut continuer à souffrir d’un immobilisme dans la gestion du trafic. Tous les regards sont désormais tournés vers le gouvernement, qui devra impérativement répondre à cette urgence pour améliorer la qualité de vie des citoyens.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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