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Kango : l’école publique de Kafélé à l’abandon

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Sise à environ 5 km du centre de la commune de Kango, dans le département du Komo-Kango, l’école publique de Kafélé est aujourd’hui à l’abandon. Confronté à de multiples difficultés, le directeur dudit établissement scolaire, Thésano Mezui, a lancé un appel de détresse à l’endroit des autorités de la Transition, notamment la ministre de l’Éducation nationale, Camélia Ntoutoume Leclercq.

À moins d’un mois de la rentrée scolaire, l’école publique de Kafélé est toujours entourée de hautes herbes. Symbole poignant de son état de décrépitude avancée et d’abandon consacré. Cette végétation envahissante, autrefois entretenue par les élèves eux-mêmes, semble être le cadet des soucis des autorités publiques par rapport aux nombreux problèmes auxquels cette école est confrontée.

L’école de Kafélé en détresse

L’établissement souffre d’une absence totale de lieux d’aisance, contraignant les élèves et les enseignants à se soulager dans la nature. Le nombre insuffisant de salles de classe aggrave la situation. « Nous n’avons pas toutes les classes du pré-primaire au primaire », a indiqué le directeur de l’établissement. Une précarité qui ne reflète ni l’ère dans laquelle nous sommes, ni la restauration de la dignité des Gabonais. Selon le directeur, la maternelle ne dispose que d’une seule classe tandis que les 4ème et 5ème années font cours ensemble.

En outre, l’absence d’eau potable et d’électricité rend le quotidien des élèves et des enseignants encore plus difficile. « Les élèves n’ont pas de point d’eau. Ils boivent l’eau des cuves vendue par un ressortissant burkinabè », a expliqué Thésano Mezui. « L’école se trouve dans un coin sinistre, sans éclairage. Je suis obligé de prendre le courant chez un particulier juste pour éclairer ma maison », a-t-il ajouté.

Le chapelet de difficultés est bien plus long. L’établissement manque de tout. Les tableaux ne sont pas aux normes, les classes ne possèdent pas de portes, ce qui permet aux délinquants de s’y introduire, et le personnel est dépourvu d’équipements, d’espaces de rangement et d’une imprimante, entre autres. Une situation incompréhensible pour le chef d’établissement. « Toutes les écoles de la commune de Kango ont connu une réhabilitation sauf cette école. Quand nous voyons ce qui se fait ailleurs, nous ne pouvons que pleurer et montrer à Dieu en se demandant ce que cette population a fait de mal pour mériter ça ».

Un appel urgent aux autorités

Jouant à la fois le rôle de directeur, d’enseignant et de surveillant, Thésano Mezui ne dispose que de 4 enseignants pour plus de 350 élèves. À trois semaines de la rentrée scolaire 2024-2025, il est urgent que des mesures soient prises pour réhabiliter l’école, la maison du directeur devenue vétuste et fournir les ressources nécessaires pour assurer une éducation de qualité aux enfants de Kafélé et un cadre de travail sain au personnel.

Un cadre sans lequel il sera difficile d’atteindre l’excellence recherchée par les autorités de la Transition. En attendant, l’avenir des élèves de Kafélé demeure incertain. Si la ministre de l’Éducation nationale, Camélia Ntoutoume Leclercq, native de Kango, est attendue sur la question, les habitants ont bien plus foi au passage du président de la Transition, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema en tournée républicaine dans l’Estuaire dès ce 08 août.

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