Hervé Patrick Opiangah : « Je n’ai pas participé à l’assaut du QG de Jean Ping »
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Dans un live TikTok explosif organisé ce mercredi 19 février 2025 par les activistes Míster le Phœnix et Princesses de Souba, Hervé Patrick Opiangah est sorti de son silence pour répondre, pour la première fois, aux accusations persistantes sur son implication présumée dans l’attaque du QG de Jean Ping en 2016. Une rumeur qui a longtemps entaché son image, alimentée par sa proximité avec Ali Bongo Ondimba, et qu’il a catégoriquement rejetée en dévoilant des éléments troublants sur cette nuit tragique.
Une offensive médiatique contre l’instrumentalisation judiciaire. Depuis quelques jours, Hervé Patrick Opiangah mène une offensive médiatique, dénonçant ce qu’il considère comme une manipulation judiciaire orchestrée contre lui. Après les révélations de son parti politique, l’UDIS, sur les irrégularités de la procédure engagée contre lui, l’ancien ministre des Mines semble déterminé à mettre en lumière les compromissions du système judiciaire sous la Transition.
Dans cette logique, il a profité de ce live TikTok pour revenir sur l’affaire du QG de Jean Ping, un sujet sur lequel il ne s’était jamais exprimé publiquement jusqu’alors. « Je n’étais pas sur les lieux, je participais à une réunion à la Présidence », a-t-il déclaré.
Face aux accusations persistantes, Hervé Patrick Opiangah a balayé d’un revers de main toute implication dans l’assaut meurtrier du siège de Jean Ping, affirmant avec force qu’il se trouvait ailleurs au moment des faits. « Non ! Je n’ai pas participé à cet assaut, ni à aucun autre d’ailleurs, pour la simple et unique raison qu’au moment où l’attaque avait lieu, j’assistais à une réunion au Salon marocain de la Présidence de la République, dirigée par Ali Bongo Ondimba, en présence de plusieurs conseillers et chefs militaires. », a-t-il poursuivi.
Une affirmation qu’il a appuyée en citant nommément les hauts gradés militaires et les membres du gouvernement présents lors de cette réunion cruciale : « Il y avait le co-chef de la Garde Républicaine, Grégoire Kouna, celui de la Gendarmerie nationale, Ekoua Jean, celui de la Police de l’époque, ainsi que celui des Forces Armées, sans oublier le ministre de la Défense. »
Si les faits qu’il rapporte sont exacts, Opiangah ne pouvait matériellement pas être sur les lieux de l’assaut. Pour lui, l’accusation entretenue depuis près de 10 ans relève donc d’une pure manipulation destinée à salir son image et à justifier des poursuites arbitraires contre lui.
Un message codé aux tenants du pouvoir ?
Bien qu’il ait affirmé ne pas pouvoir en dire davantage dans ce cadre, Hervé Patrick Opiangah a tout de même laissé entendre qu’il en sait bien plus qu’il ne le dit. « Plusieurs des personnalités témoins de ces faits sont toujours vivantes », a-t-il insisté, laissant entendre que certains pourraient corroborer sa version des faits et potentiellement dévoiler des vérités enfouies sur cette nuit sombre de 2016.
S’agit-il d’un message codé aux acteurs de la Transition ? D’une mise en garde à ceux qui continuent d’alimenter son implication présumée dans cette affaire ? Une chose est sûre, Opiangah n’en a pas fini avec les révélations.
Un live explosif prévu avec Jonas Moulenda
L’ancien ministre a annoncé une nouvelle intervention ce samedi aux côtés du journaliste Jonas Moulenda, connu pour ses enquêtes incisives. Une sortie médiatique qui s’annonce explosive et qui pourrait bien ébranler encore un peu plus le fragile équilibre politique sous la Transition.
Reste désormais à savoir si les personnalités citées dans ce live oseront, elles aussi, briser le silence. Une chose est certaine : l’affaire du QG de Jean Ping n’a pas encore livré tous ses secrets.
GMT TV