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Geoffroy Foumboula : «Je suis au service du Gabon pas d’Oligui Nguema»

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Lors d’une conférence de presse tenue le 17 mai dernier, Geoffroy Foumboula Libeka Makosso,, a vivement réagi à l’annonce de l’exil de l’ancien président Ali Bongo Ondimba, de son épouse Sylvia et de leurs enfants, notamment Noureddine Bongo Valentin, en Angola. Cette déclaration, faite par la présidence angolaise, a suscité l’indignation du 4e vice-président de l’Assemblée nationale de la transition au Gabon, qui a dénoncé une atteinte à la souveraineté gabonaise et une communication gouvernementale défaillante.

Entre mise en bouche et préambule logiques, Geoffroy Foumboula Libeka Makosso a tenu à lever l’équivoque sur une confusion qui régnerait dans l’opinion. « Je suis au service de la République, pas d’un individu », a-t-il martelé. Tout en soulignant que son engagement est pour un « Gabon nouveau » et non pour le président Brice Clotaire Oligui Nguema. Ce dernier a insisté sur la nécessité de distinguer le service à la nation de l’allégeance à une personne, rappelant son combat pour une Constitution garantissant la séparation des pouvoirs. 

Geoffroy Foumboula pour le Gabon pas un président !

Bien qu’ayant soutenu le candidat Brice Clotaire Oligui Nguema, alors président de la transition sortante, lors de la présidentielle du 12 avril dernier, Geoffroy Foumboula Libeka Makosso reste droit dans ses bottes. « Il faut que les choses soient claires. Je suis au service de la République. Je ne suis pas au service d’un individu. Et je ne veux pas reproduire ce que ceux qui étaient au service de la République autrefois produisaient lorsque certains manquements étaient observés par celui [NDLR : Ali Bongo Ondimba] qui était à la tête du pays », a-t-il déclaré.

Le vice-président s’est dit « gêné » et « choqué » qu’un citoyen gabonais doive apprendre une nouvelle d’une telle importance par la présidence d’un pays étranger. « C’est inadmissible pour un pays qui se veut souverain », a-t-il lancé, qualifiant cette situation de « pied de nez » à la République gabonaise. D’ailleurs, le parlementaire nommé a ironisé sur le fait que les Gabonais devraient peut-être « s’abonner aux pages officielles d’autres États » pour être informés des événements dans leur propre pays.

Geoffroy Foumboula a également pointé du doigt le silence du gouvernement gabonais, qui, selon lui, était forcément au courant de cet exil. « Par respect pour le peuple, ils auraient dû informer la population en premier », a-t-il déploré. Non sans manquer de préciser que l’ancien président Ali Bongo est arrivé à Luanda à bord d’un avion aux couleurs angolaises. Un détail qui renforce, selon lui, le sentiment d’ingérence étrangère. Cette annonce intervient peu après la visite au Gabon du président angolais, président en exercice de l’Union africaine, alimentant les spéculations sur les dessous diplomatiques de cet exil.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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