Gabon : vers un dialogue interethnique pour renforcer l’unité nationale
Ce samedi 2 novembre 2024 à Arambo, sis au boulevard Triomphale Omar Bongo dans le 2ème arrondissement de Libreville, l’Alliance des femmes chrétiennes pour la paix au Gabon, animera une conférence-débat sur le thème « Le dialogue interethnique, clé pour un Gabon nouveau ». Occasion pour les intervenants de plaider pour une société où les Gabonais transcendent les clivages ethniques afin de construire un avenir commun harmonieux.
Reconnu comme une nation « unique et indivisible », le Gabon, riche de sa diversité ethnique, fait cependant face à des tensions croissantes liées aux disparités dans la représentation des différentes ethnies dans les institutions. Selon Honorine Ngou, ces inégalités, souvent exacerbées en période électorale, sont utilisées pour diviser les communautés. Cette rencontre sera l’occasion d’appeler les Gabonais à percevoir l’autre non plus comme un membre d’une ethnie différente, mais comme un concitoyen engagé dans le même avenir. « Le Gabon est le pays de tous ses enfants », a-t-elle souligné sur Gabon 1ère en référence aux paroles de l’hymne national, La Concorde.
Un moment charnière pour l’unité nationale
Le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) a maintenant la possibilité de conduire des réformes ambitieuses pour apaiser les tensions ethniques. Cette transition politique est vue par beaucoup comme une occasion unique de réformer la société gabonaise en favorisant l’équité et l’inclusion. En promouvant l’égalité des chances et en instaurant des politiques de méritocratie, le CTRI pourrait initier un tournant historique pour le pays.
Avec comme principal thème « Le dialogue interethnique, clé pour un Gabon nouveau », deux sous-thèmes seront développés à savoir « Le tribalisme comme frein au développement » et « le mariage interethnique comme base de consolidation de l’identité nationale ». Profitant de son passage sur le JT de la chaîne nationale, Honorine Ngou a mis en garde contre les conséquences graves de tensions ethniques non résolues, en rappelant les crises qui ont secoué des pays voisins.
« La paix et la prospérité ne peuvent exister que si les préjugés ethniques sont effacés et si les Gabonais œuvrent ensemble pour un bien commun », a-t-elle conclu. Son message résonne comme un appel à dépasser les divisions pour construire un Gabon où la diversité est une force, fondement d’une société plus juste et prospère pour tous.