A La UneActualitésDerniers articlesSOCIETE

Gabon : vers la mise en place d’incitations financières pour une meilleure répartition des enseignants

Lire cet article

Lors de l’examen du projet de loi de finances pour l’exercice 2025, le jeudi 5 décembre 2024, Camélia Ntoutoume-Leclercq, ministre de l’Éducation nationale, a défendu son budget devant la Commission des finances, du budget et des affaires économiques de l’Assemblée nationale. Au cours de cette audition, le membre du gouvernement à proposer la mise en place d’une incitation financière pour pallier le déficit d’enseignants dans les zones rurales. 

Le déficit chronique en enseignants continue de hanter le gouvernement de Transition, posant ainsi un défi majeur pour le secteur de l’éducation. La preuve, cette année encore, face à l’absence de professeurs, les Associations de parents d’élèves ont dû se cotiser pour pallier ce déficit. Ce déséquilibre n’impacte pas seulement la qualité de l’éducation, mais compromet aussi l’avenir des élèves, surtout ceux des zones reculées. Bien que le Grand Libreville soit également touché, la situation est plus alarmante dans l’arrière-pays, où le manque de professeurs perpétue des inégalités éducatives profondes.

Des incitations pour attirer les enseignants dans les zones reculées

Pour inverser cette tendance, le projet de budget 2025 de l’Education nationale prévoit des mesures concrètes, notamment des primes financières pour les enseignants affectés en zones rurales. La ministre Camélia Ntoutoume-Leclercq a également souligné l’importance de moderniser les écoles normales pour une formation initiale et continue adaptée aux réalités actuelles.

En complément, le gouvernement envisage de digitaliser le système de gestion des ressources humaines pour un meilleur suivi des affectations et une répartition plus équitable. Une autre piste explorée est celle de la « cotation de l’emploi », suggérée par le Premier ministre Raymond Ndong Sima. Cette méthode consiste à valoriser les postes les plus difficiles à pourvoir avec des avantages compétitifs, comme des salaires plus attractifs ou des primes spécifiques.

Ces mesures visent non seulement à combler les lacunes, mais aussi à redorer l’image de l’enseignement au Gabon, en lui redonnant ses lettres de noblesse. En équilibrant la répartition des enseignants et en améliorant leurs conditions de travail, le gouvernement espère offrir à tous les élèves gabonais un accès équitable à une éducation de qualité.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page