Gabon : Socoba, Ogar, Ecobank, Orabank et Cie convoquées devant la Task-Force
La Task-Force pour le contrôle, l’audit et la vérification des dettes intérieures et extérieures poursuit son travail. Une semaine après avoir adressé une première convocation à 44 entreprises, les experts mandatés par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) ont rendu public ce 10 octobre un second communiqué, dans lequel ils somment cette fois 57 entreprises adjudicataires de marchés publics, à se rendre dans ses services.
Des fleurons des assurances aux compagnies bancaires en passant par une multitude d’entreprises du BTP et même des compagnies de voyage. Bref, la Task-Force à bien l’intention de mettre à jour des potentiels manquements aux règles de passation et exécution des marchés publics entre l’Etat et ces entreprises. Cette fois, Socoba, Ogar, Ecobank, Finam Group et Cie seront entendues dans le cadre des Emprunts Obligataires de juillet 2023.
Vérification, examen et contrôle des paiements effectués au profit des 57 entreprises
Soupçonnées de surfacturations, d’exécution partielle ou de non-exécution de travaux après perception des paiements par les différentes entités bancaires, les entreprises adjudicataires de marchés publics convoquées devront se présenter entre le 11 et le 16 octobre 2023 devant la Task-Force. D’après le communiqué, ces dernières devront se munir « des pièces justificatives de tous les paiements perçus et inhérents aux travaux effectués au cours de ladite période ».
A travers cette deuxième série d’auditions, la Taskforce entend procéder à la vérification, à l’examen et au contrôle des paiements effectués depuis juillet 2023 au profit de ces 57 entreprises. Des examens d’autant plus urgents qu’il y a quelques semaines en arrière, la presse révélait un gonflement incompréhensible de la dette intérieure entre 2020 et 2023, passant ainsi de 400 milliards à 3 000 milliards de FCFA.
Notons que le communiqué de la Task-Force précise que les entreprises convoquées qui ne se présenteront pas « feront l’objet de convocations auprès des services du procureur de la République ». Une pression supplémentaire qui dénote aussi la détermination du CTRI à définitivement mettre un terme à ce pillage organisé de l’Etat.