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Gabon: réhabilitation des prisons, la poudre de perlimpinpin d’Ossouka Raponda

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Cheville ouvrière de l’amélioration de l’univers carcéral au Gabon, la réhabilitation des prisons était un des 45 engagements pris par Rose Christiane Ossouka Raponda aux lendemains du début de son magistère à la Primature. Seulement, 12 mois et 11 jours après cette annonce, ce projet, qui aurait permis de non seulement désengorger les maisons d’arrêt mais aussi les humaniser davantage, est allé en eau de boudin.

Après un an à la tête du gouvernement gabonais, Rose Christiane Ossouka Raponda a visiblement du mal à imposer sa touche particulière. A contrario, le Premier ministre rend une copie quasi vierge en termes de réalisation. Et ce, d’autant plus qu’elle s’illustre au mieux par une série de « non-réalisations » qui dépeignent un bilan à mi-parcours, des plus faméliques. C’est ce qu’ont tenu à faire ressortir Harold Leckat et Mays Mouissi dans un rapport récemment révélé au grand public.

En effet, le Directeur de publication du média en ligne Gabon Media Time (GMT) et l’analyste financier, ont fait le point sur la mise en œuvre de ce projet de réhabilitation des prisons dans un rapport d’études intitulé « 45 engagements, 3 réalisations , bilan de la première année de Rose Christiane Ossouka Raponda à la primature ». À l’instar des 42 autres promesses vaines, tout serait au point mort.

Occasion pour ces derniers de faire constater que « la réhabilitation de l’ensemble des établissements pénitentiaires du pays n’est pas effective et la problématique de la surpopulation carcérale demeure omniprésente dans les prisons du pays ». Pour rappel, le gouvernement conduit par Rose Christiane Ossouka Raponda avait prévu de construire une nouvelle prison centrale à Nkoltang afin d’augmenter la capacité d’accueil. Au-delà, le Chef du gouvernement ambitionnait de répondre aux besoins des détenus évoluant dans des conditions quasi inhumaines.

À ce propos, nos deux compatriotes relèvent que « la seule action du Gouvernement à souligner est la réception d’un bâtiment annexe d’allure modeste de 17 cellules à la Prison de Gros-Bouquet de Libreville ». Pour information, la Prison centrale de Libreville a été créée avec une capacité limitée à 300 détenus. Pourtant dans un état d’effectif rendu public en 2020, il ressort que la plus grande et vieille maison d’arrêt du Gabon compte pas moins de 3000 détenus en son sein. Autant dire que cette prison est pléthore en plus d’être un sanctuaire de banditisme plutôt qu’un centre de réinsertion.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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