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Gabon : recrudescence des cas de féminicide !

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Rien qu’entre fin 2023 et mi 2024, le nombre de féminicides avoisine la dizaine dans tout le territoire gabonais. Une situation alarmante qui démontre que la cohabitation hommes-femmes a atteint un stade critique. Toute chose qui a engendré une psychose sociale profonde dans une société où la femme demeure vulnérable.

Pas un mois ne passe sans que les médias ne mentionnent un meurtre ou un assassinat dont la victime est une femme. De Libreville à Franceville en passant par Mitzic, le mal semble généralisé. Si le motif de jalousie est souvent le plus usité, il est des cas sans cause où seules les pulsions meurtrières conduisent l’auteur de l’infraction pénale.

La femme plus que jamais en danger !

À Mitzic durant le mois de mai, une femme a été tuée par son fiancé pour cause de rupture d’union. Excédée du traitement désobligeant dont elle faisait l’objet, la jeune femme avait décidé de quitter le foyer pour se refaire une santé. Pour l’en empêcher son fiancé, par ailleurs géniteur de ses enfants, lui aurait ôté la vie avant de tenter de maquiller son forfait.

Sapristi ! Plus récemment c’est au quartier Milong Nsi qu’un jeune homme a été interpellé pour avoir coupé la tête à une femme avant de traîner cette partie du corps depuis Dragages. Interviewé, le présumé meurtrier révèle ne pas connaître la victime et d’avoir agi sous l’impulsion d’un rêve devenu persistant. Une déposition étrange comme le fait de trouver la force de tuer quelqu’un. Ce d’autant plus que le mis en cause a une petite amie.

L’État a-t-il levé le pied sur la protection de la femme ?

Cheval de bataille de l’ancienne première dame Sylvia Bongo Ondimba, la protection des femmes et de leur progéniture semble aujourd’hui n’appartenir qu’au passé. Pourtant, les cas de féminicide explosent. Pour une population d’à peine 2,3 millions d’habitants, ôter la vie à celle qui est censée donner la vie devrait être considéré comme un crime supérieur.

En effet, partant du postulat que donner la mort sans le vouloir est un crime inférieur, le faire par simple envie de domination, jalousie ou volontairement aurait le mérite de se présenter comme « le plafond du meurtre ». Faut-il attendre que les cas soient multipliés par 10 pour réagir ? Pour l’heure, le gouvernement de la transition devrait relancer les opérations de sensibilisation et sanctionner durement les auteurs. Des pistes de sortie de crise qui pourraient permettre de réduire ces pertes en vies humaines.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme.Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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