Gabon: promise depuis 1986, la route de Minvoul oubliée par le CTRI
Linéaire d’à peine 91 km² doté d’un relief peu difficile, l’axe routier Assok-Ngomo-Minvoul est ce qu’on appelerait d’emblée « la route de l’impossible ». Si le ministère des Travaux publics bénéficiera d’une enveloppe d’investissement de 159,78 milliards FCFA, il reste que ce chantier ne figure nullement dans la feuille de route que devra implémenter le Général Flavien Nzengui Nzoundou durant l’exercice budgétaire 2024 record du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI).
Arrivé à terre du pays le 30 août 2023 avec l’ambition de remettre le pays sur des bons rails après la gestion scabreuse de la régente autour d’Ali Bongo Ondimba et la Young Team, le Général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema semble avoir fait l’impasse sur la question de la route devant permettre de relier les départements du Woleu et Haut-Ntem. Ce vieux projet initié en 1986 n’a pas été pris en compte par le gouvernement dans la liste des travaux publics censés débuter en trombe en 2024.
Minvoul, la cité perdue du Gabon depuis 37 ans
Au nom du père Omar Bongo Ondimba au fils Ali Bongo Ondimba jusqu’au Général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, la souffrance des populations vivant dans le chef-lieu du département du Haut-Ntem n’émeut point. C’est en tout cas le constat qu’il est aisé de faire sans risque de se fourvoyer. Sinon comment expliquer qu’au 21è siècle, cette localité demeure l’une des rares villes du Gabon où l’accès demeure quasiment impossible. En faute, la voie qui est impraticable et qui ressemble davantage à une longue piste qu’à une route départementale.
L’état de délabrement de cette route est tel que les automobilistes optent pour le long détour par la localité de Bitam pour rallier Minvoul dont le parcours est de 179 km. Et ce, alors même que l’axe principal Assok-Ngomo-Minvoul n’est que de 91 km². Soit quasiment la moitié du long détour priorisé. Aussi, il est à noter que la réalisation des travaux sur cette voie terrestre permettant de relier le département du Woleu et celui du Haut-Ntem avait été confiée à une entreprise italienne en 1986. Depuis, aucun aménagement structurel.
Le CTRI silencieux sur la question
S’il est prévu 159,78 milliards de FCFA dans les travaux publics en 2024 pour matérialiser, entre autres, la Route Oyem-Medzeng, le périphérique Cap-Owendo avec un tramway, la route Sibang-Bambouchine, le tronçon Bifoun-Ndjolé, la route Ovan-Makokou, la route Forasol-Mbega, la route Moanda-Bakoumba, il est regrettable que la situation alarmante de Minvoul ne soit pas considérée comme prioritaire par le Comité pour la transition et la restauration des institutions. Est-ce à dire que cette localité n’est pas logée à la même enseigne que les autres ?
Faut-il rappeler que la route est un facteur de développement dans une ville ? En ce sens qu’elle permet d’attirer le plus d’investisseurs et les opérateurs économiques. Pas étonnant qu’en 2023, Minvoul ne soit pas pourvue en supérettes voire d’hypermarchés ou simplement des grands magasins tels Gaboprix, Ckdo du géant Cecagadis. Les populations doivent parcourir des kilomètres pour espérer s’approvisionner en aliments de qualité à défaut d’usiter les méthodes rudimentaires. Dans l’expectative, les fils « d’Israël » s’en remettent au Moïse de la nation qui se sait très attendu.
JE CROIS QUE LA ROUTE DE MINVOUL EST PLUS COMPLEXE QUE TOUTES LES ROUTES CITÉS IÇI EN DEHORS DE CELLE DE MEDZENG OYEM D’AILLEURS CETTE ROUTE A ÉTÉ PRIORITAIRE POUR PRIVILÉGIÉ L’ECONOMIE. LES AUTRES VOIES SONT TOUCHÉES POUR DIVERSES RAISONS MAIS JE NE PENSE PAS QUE MINVOUL -OYEM SERA OUBLIÉ D’AILLEURS IL Y’A AUSSI MEDOUNEU SANS PARLER D’AUTRES ROUTES À l’intérieur DU PAYS QUE D’AUCUNS NE CONNAISSENT PAS.CE SONT DES PROJETS DE LONG TERMES ET JE CROIS QUE CES ROUTES FINIRONT PAR VOIR LE JOUR.
A t-on besoin de tramway au Gabon? Quel en est l’utilité, franchement? Construisez des routes au gabonais. En temps normal, tous les coins et recoins du Gabon doivent être accessible par voies terrestres. L’économie ne s’emporterait que mieux. Nous sommes frontalier à combien de pays? Comment voulez vous toujours importer les choses? Exportons aussi autres choses que le pétrole, le manganèse et le bois, pour ne citer que ceux la.
Quid des planteurs de Cacao des années 80? Comment expliquer un tel état de dégradation ?