Gabon : Port-Gentil, la ville la plus accueillante pour les migrants
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a mené une enquête sur le profil des migrants au Gabon, du 7 au 23 décembre 2023. Les résultats révèlent que Port-Gentil, chef-lieu de la province de l’Ogooué-Maritime, se distingue comme la ville la plus accueillante pour les migrants.
L’objectif visé par cette enquête était d’obtenir la cartographie des caractéristiques, profils, intentions, parcours migratoires, conditions de vie, risques, vulnérabilités et besoins des migrants au Gabon. Pendant deux semaines, l’OIM a sondé plusieurs localités à travers le pays, recueillant des données précieuses sur la vie des migrants. Selon les résultats de l’enquête, 96% des migrants interrogés à Port-Gentil ont affirmé avoir été bien intégrés dans la ville. Ce taux de satisfaction est le plus élevé du territoire, plaçant Port-Gentil en tête des villes gabonaises en termes d’accueil et d’intégration des migrants.
Port-Gentil 1erè en termes d’accueil des migrants
Selon les données de l’OIM, Port-Gentil comptait 25 029 migrants en 2023, se plaçant ainsi à la deuxième position derrière Libreville, qui en comptait 190 771. Le Gabon, reconnu depuis de nombreuses années pour être une terre d’accueil, continue de maintenir cette réputation. Le document de l’OIM précise que « cette acceptation est enracinée dans une longue tradition de coexistence pacifique initiée dès les années 1960, période depuis laquelle la communauté gabonaise s’engage dans un esprit de vivre ensemble ».
Port-Gentil, également connue comme la ville du sable et centre économique du Gabon grâce à son industrie pétrolière, a conquis les étrangers établis dans le pays. Parmi les migrants interrogés, 96 % ont indiqué se sentir acceptés et bien intégrés dans la ville. Cette intégration réussie place Port-Gentil devant d’autres villes comme Mouila (94 %) et Franceville (93 %).
Si la majorité des migrants entretiennent de bonnes relations avec leur communauté d’accueil, soit 94 %, 5 % perçoivent des difficultés d’insertion, voire des tensions liées à leur présence. Ces frictions sont principalement attribuées aux hostilités de la part de la communauté hôte, au manque d’accès aux services, aux biens de première nécessité , au travail et au logement quand d’autres n’interagissent pas assez avec la communauté d’accueil.