Gabon : pertes en vies humaines, route enclavée, les populations de l’Ogoulou laissées pour compte
L’impraticabilité de la route dans la province de la Ngounié n’est plus à présenter, puisqu’il ne se passe pas un seul jour sans que les populations de cette partie du pays ne déplorent cela. Un état de fait qui se solde parfois par des décès de compatriotes. Face à cette situation, les ressortissants de l’Ogoulou en appellent à l’intervention des plus hautes autorités de la transition, afin de trouver une solution concrète à ce calvaire.
Le sempiternel problème de la route décrié par les populations du département de l’Ogoulou dans la province de la Ngounié et même à travers tout le pays ne cesse de faire couler encre et salive mais surtout des larmes. En effet, l’hebdomadaire La Cigale Enchantée dans son n°163 paru ce jeudi 27 juin pointant du doigt l’enclavement dudit département, rapporte dans ses colonnes que l’épouse du Chef du village Kanda situé dans le 2ème siège du département de l’Ogoulou aurait perdu la vie il y a quelques mois en raison du mauvais état de la route.
Cette dernière prise de contractions, et en raison de l’impraticabilité de la route sera transportée dans une brouette par les habitants, malheureusement après deux kilomètres, elle donnera naissance aux jumeaux sous la pluie. Vu le mauvais temps, les villageois vont rebrousser chemin avec elle complètement trempée. Malheureusement, le lendemain la nouvelle maman aurait rendu l’âme avec un des jumeaux. Un drame qui a plongé tout le village dans le désarroi total et qui démontre combien de fois, les compatriotes du département de l’Ogoulou vivent un véritable enfer.
CTRI à l’aide, c’est le carnage dans le département de l’Ogoulou
Devant le mutisme et l’inaction des plus hautes autorités de la transition à apporter une solution au calvaire qui étrangle ces Gabonais perdus au fin fond du Sud du Gabon, ces derniers se demandent jusqu’à quand le gouvernement continuera- t-il à montrer du désintérêt face aux malheurs qu’ils vivent ? Au 21ème siècle il est inadmissible qu’une femme soit transportée dans une brouette et donne naissance sous la pluie puis finisse par y passer. Quelle tristesse! Pourtant plusieurs chantiers routiers sont lancés à travers le pays, le CTRI n’a-t-il pas connaissance des difficultés rencontrées par les populations du département de l’Ogoulou ?
Excédés de cette souffrance, les Chefs des villages que sont Nombo, Etava, Kanda et Egoumbi ont décidé de lancer un cri d’alerte à l’endroit des plus hautes autorités de la transition. « Nous sommes dans la précarité, 2019 que la route est barrée, notre quotidien est devenu un cauchemar, nous demandons au président de la transition de trouver une solution à ce problème », des propos du Chef du village Nombo, Alphonse Yoga. Gageons que ce cris de détresse trouvera un écho favorable, car il en va de la vie et de la dignité humaine de milliers d’âmes.