Gabon : Missambo pour une application stricte du Code pénal contre les féminicides
La toile gabonaise est en émoi depuis l’annonce du décès de Béatrice Zang, suite à l’agression de son ex amant en décembre dernier. Une énième victime de féminicides qui prend une proportion inquiétante dans notre pays. Face à cette situation et devant la gravité des faits, la présidente du Sénat de la transition, Paulette Missambo, a sonné le glas en invitant les autorités à appliquer de manière stricte la loi n°006/2021 du 6 septembre 2021, du code pénal mis en place pour éradiquer ces crimes.
Le rapport intitulé Féminicides 2023 publié le 25 novembre 2024 par l’Onu Femmes et l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), révèle que 60% des cas de féminicides à travers le monde sont commis par des partenaires intimes ou des membres de leur famille. Preuve de cela, l’agression sauvage ayant fait passer de vie à trépas, la fondatrice d’Atace et militante pour les personnes handicapées, Béatrice Zang, perpétré par son ex petit-ami Rodrigue Mintsa Menié.
Outrée de ce que Béatrice Zang ait été droguée, agressée, violée puis poignardée avec une arme blanche sur la plage des Acaé, Paulette Missambo est sortie de son silence. Dans un article publié par nos confrères Gabonreview ce 2 février 2025, la présidente du Sénat de la transition indignée, a interpellé les plus hautes autorités de la transition à agir dans l’urgence et ce en appliquant avec toute la rigueur qui soit, la loi n°006/2021 du 6 septembre 2021, adoptée pour lutter contre les violences faites aux femmes.
Que dit la loi n°006/2021 du 6 septembre 2021 ?
La loi n°006/2021 du 6 septembre 2021 vise la mise en place en République gabonaise, des mesures permettant de protéger les femmes contre toutes les formes de violences et de discriminations, de les prévenir, les poursuivre et les éliminer en tout milieu, notamment le milieu familial. Bien que existante, la présidente du Sénat de la transition déplore le manque de rigueur dans son application « L’existence de cette législation ne suffit pas si elle n’est pas pleinement appliquée et respectée», a martelé Paulette Missambo.
Une affirmation qui vaut son pesant d’or, puisque l’article 36 de la dite loi indique que « le coupable de viol est puni de la réclusion criminelle à perpétuité et d’une amende de 50.000.000 de francs au plus lorsque les faits ont entrainé la mort de la victime, le viol est précédé, accompagné ou suivi de tortures ou d’actes de barbarie ou lorsqu’il a entrainé une mutilation ou une infirmité permanente » précise l’article 36 de la loi n°006/2021 du 6 septembre 2021. Gageons que la justice saura faire appliquer les sanctions prévues ce crime crapuleux afin que les actes de féminicides cessent dans notre société.
Selon l’Onu femme, le féminicide qui représente la forme la plus extrême de violence à l’endroit des femmes. Un homicide volontaire dont le mobile est lié au sexe de la victime, et qui entraine la mort d’une femme chaque 10 minutes à travers le monde.
GMT TV