Gabon : Maganga Moussavou se compare aux Clinton et réfute le caractère « familial » qu’on prête à son parti
Longtemps décrié pour la gestion patrimoniale du Parti social démocrate (PSD) , l’ancien vice-président de la République Pierre Claver Maganga Moussavou semble peu sensible aux critiques. La preuve, dans un entretien accordé à l’hebdomadaire L’Aube de ce mardi 23 juillet 2024, ce dernier, tout en reconnaissant partager la gestion de cette formation politique majoritairement avec les membres de sa famille, a relevé pourtant qu’elle ne devait pas être considérée comme un parti familial.
Il n’est un secret pour personne que les partis politiques au Gabon sont très souvent gérés tels des épiceries familiales. Un fait source de conflits et de vives critiques surtout lorsque le fondateur dudit parti est amené à céder sa place comme ce fut le cas pour l’Union du peuple gabonais (UPG) avec le décès de son leader charismatique Pierre Mamboundou ou encore plus récemment au Parti démocratique gabonais (PDG) après l’éviction du pouvoir de son président Ali Bongo Ondimba.
La famille Maganga Moussavou, un vivier pour la gestion du PSD
Sous le feu des critiques depuis des décennies sur cette gestion jugée patrimoniale du Parti social démocrate qu’il a fondé et dirige depuis 1990, l’ancien candidat à la présidentielle de 2023 a profité de l’interview accordée à L’Aube pour battre en brèche ses assertions. S’il a justifié l’omniprésence des membres de sa famille par l’existence d’une « relève » bien établie, Pierre Claver Maganga Moussavou a martelé que « le Parti social démocrate n’est pas un parti familial ».
Evoquant le cas des Clinton aux Etats-Unis, l’ancien vice-président a relevé que « ce n’est pas parce qu’on est en couple, à l’exemple des Clinton, qui se sont lancés tous deux en politique, qu’on va dire quoi que ce soit ». « Aujourd’hui, on parle de plus en plus de la femme d’Obama comme potentielle candidate, en lieu et place de Joe Biden. Personne n’en parle », a indiqué Pierre Claver Maganga.