Gabon : l’UPN dénonce un « Coup d’État énergétique » pour déstabiliser la Transition
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Dans une déclaration officielle, Mouanga-Alvaro Flor Landry, mandataire de l’Union pour le Progrès National (UPN), a accusé des forces tapies dans l’ombre de mener un Coup d’État énergétique contre la Transition gabonaise. Selon lui, les délestages massifs et simultanés observés à travers le pays ne relèvent pas d’un simple problème technique, mais seraient une manœuvre délibérée visant à plomber la gestion du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) à quelques mois de l’élection présidentielle.
Pour l’UPN, la crise énergétique actuelle est une arme politique utilisée par des acteurs liés à l’ancien régime pour décrédibiliser les autorités de transition. « Comment expliquer que toutes les grandes villes du pays subissent des coupures d’électricité presque au même moment ? Qui a intérêt à ce que le pays s’enfonce dans une crise énergétique sans précédent ? », s’interroge Mouanga-Alvaro Flor Landry.
Le parti pointe du doigt les anciens dirigeants du secteur de l’énergie, dont certains se retrouvent aujourd’hui dans l’opposition après avoir longtemps été aux commandes du ministère de l’Énergie. « Ces personnes, qui ont géré ce secteur pendant des années sans résultats probants, reviennent aujourd’hui en donneurs de leçons alors qu’ils sont responsables du chaos énergétique que traverse le Gabon », fustige-t-il.
Où sont les compteurs CTRI ?
L’UPN s’interroge également sur le retard dans la distribution des compteurs électriques promis par les autorités de transition. Destinés à améliorer l’accès à l’électricité pour les ménages, ces équipements peinent à être livrés, laissant les populations dans une attente interminable. « Même lorsque les citoyens payent pour un compteur, ils doivent attendre des semaines, voire des mois, pour en bénéficier. Que se passe-t-il réellement à la Société d’Énergie et d’Eau du Gabon (SEEG) ? », questionne le parti.
Une tentative de manipulation de l’opinion publique. Selon l’UPN, ce sabotage énergétique serait couplé à une campagne de désinformation sur l’endettement du Gabon. « On tente de faire croire que le CTRI a plongé le pays dans un gouffre financier en seulement 16 mois, alors que tout le monde sait que c’est le régime déchu qui a accumulé cette dette abyssale », rappelle Mouanga-Alvaro Flor Landry.
Pour le parti, ces manœuvres de l’ombre visent à affaiblir la Transition et à influencer le climat électoral à l’approche du scrutin présidentiel prévu le 12 avril 2025.
L’UPN appelle à la vigilance et à la mobilisation
Face à cette situation, l’Union pour le Progrès National invite les citoyens à ne pas se laisser manipuler et à rester vigilants face aux tactiques de déstabilisation. Le parti exige des explications claires de la part du gouvernement sur l’état réel du secteur énergétique et réclame des sanctions contre ceux qui orchestreraient ce prétendu sabotage. « Le peuple gabonais ne doit pas être pris en otage par des intérêts politiciens. La Transition doit aller jusqu’au bout, sans être entravée par des manœuvres visant à la faire échouer », a conclu Mouanga-Alvaro Flor Landry.
GMT TV