Gabon : l’oisiveté et le chômage, causes des activités illégales ?

Le Gabon se retrouve plongé dans un cercle vicieux d’activités illégales, où l’oisiveté et le chômage jouent un rôle prépondérant. Ce constat a été récemment exprimé par un compatriote, sous mandat de dépôt à Port-Gentil, lors d’un entretien diffusé sur OMI le 2 mars 2025. Le manque d’opportunités économiques incite une partie de la population, particulièrement les jeunes, à se résigner à des avenues de subsistance illégales.

Dans un précédent article publié le 19 février dernier, intitulé « Port-Gentil : un évadé de prison interpellé avec 18 kg de drogues ! », nous évoquions le cas d’Oumar Tsango Oumar, alias « Nasty », âgé de 35 ans, suspecté d’avoir échappé à la maison d’arrêt locale. Ce présumé trafiquant de drogues avait été arrêté alors qu’il tentait de vendre sa marchandise, une affaire qui avait fait la une des médias en ligne.

Des conditions de vie favorisant la délinquance

Lors de son interrogatoire, Nasty a mis en lumière un constat alarmant : le taux de chômage élevé, principalement parmi les jeunes. L’absence d’activités productives, alliée à des conditions économiques difficiles, pousse certains à rechercher des solutions illégales. « C’est vrai qu’on accuse la jeunesse gabonaise de consommer des stupéfiants, mais on ne cherche pas à comprendre ce sous-jacent. L’État doit absolument prendre des mesures, car la jeunesse souffre ; nous galérons », a-t-il déclaré.

L’appareil étatique est ainsi appelé à prendre en main l’ample problématique de l’oisiveté. De fait, bon nombre de jeunes éprouvent des difficultés à accéder à des emplois stables, ce qui engendre frustration et sentiment d’abandon, facteurs propices aux comportements déviants. Le marché de l’emploi, souvent restreint dans certains secteurs, est incapable d’absorber efficacement les diplômés ainsi que les travailleurs non qualifiés.

Pour faire face à cette crise, il est impératif que les autorités mettent en œuvre des investissements dans des secteurs porteurs tels que l’agriculture, l’industrie et les nouvelles technologies. Il est également crucial d’adapter les formations aux exigences du marché du travail afin d’augmenter l’employabilité des jeunes. En parallèle, la promotion des activités sportives, culturelles et de loisirs peut également offrir des alternatives constructives à la jeunesse.

Ces solutions constituent des pistes à explorer pour tenter d’endiguer le phénomène des activités illégales au Gabon et redonner espoir à une jeunesse en quête de dignité et d’avenir.