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Gabon : l’inégal accès à l’éducation un problème persistant

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3 mois après la première rentrée académique sous l’ère du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), le secteur de l’éducation fait face à un défi persistant. En effet, l’inégal accès à l’éducation entre zone urbaine et zone rurale demeure. 

Si on note des efforts importants fournis par le gouvernement de la Transition en matière d’éducation avec notamment la mise à disposition de 1000 postes budgétaires, la gratuité des frais d’inscription et le retour des bourses,  les établissements de l’intérieur du pays sont toujours confrontés au problème de déficit d’enseignants. A celui-là viennent se greffer les problèmes infrastructurels et d’équipements. Des difficultés qui concourent à maintenir la fracture entre les grandes villes et l’hinterland.

Déficit d’enseignants

Si la Loi N° 16/66 du 09/08/1966 portant organisation générale de l’Enseignement en République gabonaise dispose en son article 7 que l’école est gratuite et obligatoire de 6 à 16 ans, les conditions d’apprentissage ne sont malheureusement pas les mêmes sur l’étendu du territoire. En effet, cette année encore bon nombre d’élèves et d’enseignants de l’intérieur du pays ont lancé des cris d’alarme. 

La principale difficulté pour laquelle ces compatriotes sollicitent l’aide de l’Etat est le déficit d’enseignants. Par exemple, à l’école publique d’Ebemesse à Ovan dans l’Ogooué Ivindo un seul maître tient toutes les classes  une situation similaire est vécue à l’école publique de Yéné, dans le 4e arrondissement de la commune de Franceville. En ce qui concerne le personnel, la difficulté est telle qu’au  lycée de Bac-aviation dans l’Ogooué-Maritime les parents se sont cotisés pour offrir à leurs enfants un enseignement de qualité.

Infrastructures scolaires inadéquates

Aussi les régions rurales souffrent d’un manque d’écoles adéquates. C’est le cas notamment des élèves de l’école publique de Lepoye dans le département de la Louetsi-Wano, qui apprennent dans un établissement délabré entre absence de table-bancs et moisissures. Des défis supplémentaires, allant des distances à parcourir pour se rendre à l’école aux conditions d’apprentissage défavorables.

Cette inégalité éducative alimente les disparités sociales et économiques et entrave le développement durable du pays. Ainsi le ministre de l’Education nationale, Camélia Ntoutoume Leclercq devrait mettre en place des mesures pour répondre aux problématiques de ces zones afin de garantir une éducation de qualité à tous.

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