Gabon : l’exécutif responsable du chômage des jeunes, selon le Professeur Ondo Ossa
Lors de son discours de vœux à la nation, prononcé le lundi 30 décembre 2024, le Pr. Albert Ondo Ossa a scruté la levée de boucliers des membres du Mouvement national des chômeurs gabonais (MNCG) à l’esplanade de l’Assemblée Nationale. Pour « le Président élu », bien qu’elle soit complexe, la situation a été mal conduite car s’étant trompé de cible.
Chercher des solutions en allant réclamer devant des représentants du peuple nommés, c’est la démarche entreprise par les jeunes exaspérés par les fausses promesses post coup d’État du 30 août 2023. Pourtant, à en croire, le Pr. Albert Ondo Ossa, l’initiative qui démontre un éveil de conscience, aurait été mal menée. Prenant d’assaut la maison du peuple, loin des bureaux du Chef du gouvernement et du patron de l’exécutif.
Une flèche qui a raté sa cible ?
En rogne après avoir constaté l’absence de mesures concrètes pour les jeunes, le Mouvement national des chômeurs du Gabon a tenu à monter au créneau. Symbole d’une frustration profonde qui, peu à peu, gagne le bas peuple contre les autorités de la transition. S’il comprend la vision, il reste que l’économiste chevronné martèle que la mise en œuvre a été faussée. « C’est à la présidence qu’ils doivent aller », a indiqué le Pr. Albert Ondo Ossa.
Pour ce dernier, les plaignants auraient dû savoir avant de s’y rendre que « ce n’est pas l’Assemblée nationale la destination (…) c’est le pouvoir exécutif ». Et ce, du fait qu’« il y a une suprématie de l’exécutif sur les autres pouvoirs » a-t-il déclaré. Est-il nécessaire de rappeler que le Président de la République est la plus haute autorité du pays. Il peut donc prendre des mesures urgentes sur la base des prérogatives qui lui sont reconnues.
Aussi, adjoignant la solution à la remarque, le Pr. Albert Ondo Ossa a suggéré à la jeunesse gabonaise lasse de chômer de privilégier des canaux supérieurs. « La première direction c’est la présidence de la république et la seconde c’est chez le premier ministre », a-t-il souligné. Avec un taux de chômage qu’il estime désormais à plus de 50%, le Gabon gagnerait à se pencher sur la résolution de tels cas. Qui, in fine, pourrait noircir davantage le tableau dépeint par les observateurs de la gestion du pays par le CTRI.
Josée Biloghe , journaliste stagiaire