Gabon : les magistrats et greffiers affectés au Tribunal de Ntoum au chômage !

C’est l’information rendue publique par le Président du Syndicat national des magistrats du Gabon (Synamag) lors d’un point de presse tenu ce vendredi 7 février 2025 au Palais de justice de Libreville. Entouré de ses pairs, Landry Abaga Essono a dénoncé « le chômage technique » infligé aux magistrats et greffiers affectés au Tribunal de Ntoum inauguré en grande pompe par l’exécutif.
Alors que le gouvernement de transition, en l’occurrence le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, se vante d’avoir créé une juridiction à Ntoum, la réalité semble plus sombre que prévue. Et pour cause, les ressources humaines notamment magistrats et greffiers censés mettre en musique ce tribunal se retrouverait à se tourner les pouces à longueur de journées au détriment des justiciables.
Paul-Marie Gondjout pointé du doigt ?
C’est la conviction du Syndicat national des magistrats du Gabon. « C’est sous votre ère qu’un symposium sur la réforme des institutions judiciaires a été organisé. De nombreuses recommandations ont été faites par les magistrats qui y ont pris part. Plus d’un an après, le peuple gabonais et les magistrats attendent toujours la mise en œuvre desdites recommandations », a déploré Landry Abaga Essono.
Poursuivant son propos, le président du Synamag a souligné que « le Tribunal de Première Instance de Ntoum que vous avez fait inaugurer en grande pompe par le Président de la Transition, à ce jour, demeure fermé au peuple gabonais alors même que des Magistrats et des greffiers y ont été affectés et se retrouvent par votre faute en chômage technique depuis octobre 2024 ». Sapristi !
Rappelant que « certaines juridictions du pays notamment à Libreville, Mouila, Makokou, Port-Gentil, Koula-Moutou, Oyem et Franceville sont en état de délabrement très-avancé, allant même jusqu’à manquer de lieux d’aisance ». Toute chose qui expose les agents de la justice aux pathologies errantes. Ces derniers privilégient de faire leur besoin en plein air. À ce propos, le Synamag interroge Paul-Marie Gondjout sur la stratégie de rénovation des juridictions existantes.
GMT TV