Gabon : les greffiers en grève lundi 13 janvier, Paul Marie Gondjout sous pression
Le front social s’intensifie au sein de la maison Justice. Le Syndicat national des greffiers (Synagref) a annoncé, à l’issue d’une assemblée générale extraordinaire tenue le 9 janvier, une grève à compter du lundi 13 janvier. Une nouvelle crise qui place le ministre de la Justice, Paul Marie Gondjout, sous les projecteurs.
Une réponse au silence des autorités. Selon les membres du Synagref, cette grève est une réaction au « mutisme des autorités » face à leurs revendications, répétées depuis plusieurs mois. Les greffiers dénoncent l’inaction du gouvernement sur des points essentiels, notamment l’adoption d’un statut particulier, le reclassement à titre exceptionnel, la fourniture de cartes professionnelles et de costumes d’audience.
Une pression accrue sur le ministre de la Justice
Malgré des négociations entamées précédemment, seuls des progrès minimes ont été réalisés. « Sur l’ensemble des revendications énumérées, un seul point a trouvé satisfaction à ce jour », soulignent les syndicalistes, sans préciser lequel.
Pour Paul Marie Gondjout, déjà sous le feu des critiques pour ses récentes déclarations polémiques sur X (anciennement Twitter), cette crise dans le secteur judiciaire constitue un défi majeur. Alors que la transition politique actuelle est scrutée de près, l’incapacité apparente à résoudre les tensions sociales au sein de la Justice pourrait ternir davantage son image.
Un secteur en quête de réformes
La grogne des greffiers illustre les dysfonctionnements structurels qui minent la maison Justice. En dépit des promesses de réforme, ces agents du minstère de la Justice continuent de faire face à des conditions de travail jugées précaires. Cette grève, si elle est maintenue, pourrait perturber considérablement le fonctionnement des tribunaux à travers le pays.
Le ministre de la Justice Paul Marie Gondjout est désormais appelé à réagir rapidement pour désamorcer cette crise et éviter que le mécontentement des greffiers ne s’amplifie, mettant encore davantage à mal la crédibilité du système judiciaire gabonais.