Gabon : les cancers du sein et du col de l’utérus en tête des cas enregistrés
En octobre, mois dédié à la sensibilisation aux cancers féminins, les spécialistes de la santé au Gabon ont intensifié leurs efforts pour informer et sensibiliser les femmes sur les risques des cancers du sein et du col de l’utérus. Selon les données recueillies, ces deux types de cancers représentent plus de 50 % des cancers féminins dans le pays, une tendance similaire à celle observée en Afrique subsaharienne et à l’échelle mondiale, a précisé Silas Line, oncologue général de l’Institut de cancérologie d’Angondjé.
Le cancer du sein, qui touche des femmes de tous âges dès la puberté, a des facteurs de risque variés. Si 5 à 10 % des cas sont d’origine génétique, d’autres facteurs incluent l’obésité, la consommation d’alcool, la cigarette, le diabète et l’exposition à des doses élevées de radiations. La campagne d’Octobre rose a été marquée par des sessions de sensibilisation à l’auto-palpation, un geste simple qui peut aider les femmes à détecter d’éventuelles anomalies. « Ce n’est pas Octobre rose qui fait l’auto-palpation, c’est nous-mêmes qui faisons notre propre palpation à la fin de chaque cycle mensuel », a rappelé Silas Line, soulignant l’importance de cette pratique régulière.
Le cancer du col de l’utérus : un danger évitable par le dépistage
Concernant le cancer du col de l’utérus, le principal facteur de risque est l’infection par le papillomavirus humain (HPV). D’autres facteurs incluent les rapports sexuels précoces, les rapports non protégés, la multiplicité des partenaires et des antécédents de VIH/SIDA. Les symptômes de cette maladie incluent des saignements après les rapports sexuels, des douleurs pendant les rapports, des saignements en dehors des règles, ainsi que des pertes vaginales anormales.
L’oncologue a rappelé que le dépistage régulier est essentiel pour détecter la maladie à un stade précoce et augmenter les chances de guérison. « Cette tueuse silencieuse peut être combattue grâce au dépistage », a-t-elle insisté, encourageant les femmes à se faire dépister.En plus des cancers du sein et du col de l’utérus, des types moins fréquents comme les cancers de la vulve, des trompes, des ovaires et du vagin peuvent aussi toucher les femmes. Face à l’impact social et sanitaire de ces maladies, la sensibilisation et la prévention restent des outils cruciaux pour améliorer la santé des femmes au Gabon.
