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Gabon: le rôle impuni des populations dans l’insalubrité du Grand Libreville

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Si la qualité des services municipaux et leurs prestataires est très souvent pointée du doigt face à l’état insalubre de certaines villes du Gabon dont Libreville, la capitale, on note que les populations ellesmêmes participent à la dégradation de leur cadre de vie. Dans les quartiers, les populations cohabitent avec les ordures et déchets divers sans fournir le moindre effort pour assainir leur environnement. Des actes inciviques pouvant entraîner des conséquences néfastes aussi bien sur la santé que la sécurité des individus. Quid des sanctions prises par les autorités compétentes sur les auteurs de ces actes? 

Insuffisance des bacs à ordures, irrégularité des collectes d’ordures, opérations de nettoyage et de curage des bassins versant par la municipalité évoluant à pas de tortue, entre autres. Ce sont là, quelques manquement imputables à l’Etat dans la gestion de la ville, à l’origine de l’insalubrité dans certaines villes du Gabon et plus particulièrement à Libreville. Seulement, les autorités à elles seules ne sauraient porter ce fardeau. 

En effet, à Libreville par exemple, il n’est pas rare de rencontrer des citoyens qui jettent leurs ordures en pleine rue, ou par la fenêtre d’un taxi, d’un bus ou de leurs véhicules personnels. Plusieurs façades d’habitation dans de nombreux quartiers du Grand Libreville offrent une vue précaire. Ces dernières brillent par l’herbe, les ordures diverses étalées de part et d’autre des maisons, au nez et à la barbe de leurs propriétaires. Les bassins versants sont transformés en décharge d’ordures, obstruant la circulation des eaux en temps de pluies. 

L’incivisme des populations constitue l’une des causes d’insalubrité au Gabon, c’est un fait. L’insalubrité et l’incivisme règnent en maîtres dans tout le pays avec comme séquence la dégradation du cadre de vie. A mesure que les années passent la situation devient préoccupante à tel point que le phénomène n’est plus caractéristique des seuls quartiers dits populaires

Pour y remédier, le gouvernement et les collectivités locales devraient engager des campagnes d’information et de sensibilisation citoyenne à la propreté. Le service d’hygiène par exemple, avec l’aide des auxiliaires de commandement, devrait pouvoir infliger des amendes aux auteurs des incivilités. 

L’insalubrité est une source d’insécurité. Dans un communiqué datant de 2016, l’OMS révélait d’ailleurs que 12,6 millions de personnes à travers le monde sont décédées en 2012 « du fait d’avoir vécu ou travaillé dans un environnement insalubre ». Il faut dire que la santé des citoyens est étroitement liée à l’environnement dans lequel ils vivent. Parmi les maladies liées à des facteurs environnementaux, l’OMS note entre autres le paludisme, les infections respiratoires, les cancers et les accidents vasculaires cérébraux.  

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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