Gabon : le PLC pour des inscriptions permanentes sur les listes électorales
Au terme d’une réunion de son Bureau exécutif le dimanche 24 novembre dernier, le Parti pour le Changement (PLC) dirigé par Anges Kevin Nzigou, a tiré les enseignements du référendum constitutionnel qui a donné le Oui gagnant avec 91,80% selon les résultats provisoires. Cependant, cette formation politique qui a soutenu le Oui a tout de même été interpellée par le taux d’abstention fixé à plus de 46% selon les résultats provisoires.
Si le discours du chef de l’Etat la veille du référendum présageait déjà d’un risque d’abstention lors de ce scrutin, cette tendance, bien que relative, s’est tout de même confirmée. Ainsi, pour tenter d’inverser la courbe, le Parti pour le changement invite les autorités à s’attaquer à la liste électorale, afin selon ses membres, de la rendre conforme à la réalité.
La jeunesse principale cible
Pour rendre la liste électorale « conforme à la réalité sociologique du pays », Anges Kevin Nzigou et ses camarades suggèrent que les jeunes soient incités à s’inscrire dès l’atteinte de la majorité électorale. En outre, le PLC considère que cette démarche devrait être une opération permanente. Concrètement, il s’agirait selon le Bureau exécutif de permettre à tout citoyen de s’inscrire à tout moment sur la liste électorale.
« La mise en œuvre effective de la révision permanente de la liste électorale doit être une priorité dans le cadre des réformes électorales à venir », prévient le Parti pour le changement. Laquelle réforme devrait envisager « Une clarification explicite des modalités d’application de la révision permanente, notamment en ce qui concerne la gestion continue des inscriptions et des radiations ». Pour rendre ce mécanisme efficace, le PLC recommande que les services d’Etat civil communiquent systématiquement aux commissions électorales les déclarations des décès portées à leur connaissance. En outre, une plateforme numérique sécurisée devrait selon le parti permettre aux citoyens de vérifier à tout moment leur statut électoral ou d’en solliciter la correction éventuelle d’erreur.