Gabon : le grand retour du ministère de la Femme sous la houlette d’Élodie Diane Fouefoue Sandjoh
Ce 15 janvier 2025, les autorités de la Transition ont procédé au remaniement du gouvernement Ndong Sima II. Parmi les grands changements annoncés par Guy Rossatanga Rignault, Secrétaire général de la présidence de la République, le retour du ministère de la Femme. Supprimé en juin 2019 sous le régime déchu, cet organe renaît désormais sous la dénomination de ministère de la Femme et de la Protection de l’enfance, avec à sa tête Élodie Diane Fouefoue Sandjoh.
La réintégration de ce ministère intervient dans un contexte où les enjeux liés à la condition féminine et aux droits de l’enfant demeurent importants. Alors que la décennie de la femme, initiée en 2015 par l’ancien président Ali Bongo Ondimba, touche à sa fin, le gouvernement de Transition, dirigé par Raymond Ndong Sima, entend maintenir cet élan.
Pour une meilleure gestion des problématiques des femmes et des enfants
Cette réorganisation devrait permettre de centraliser les problématiques liées aux droits sociaux et économiques des femmes, ainsi qu’à la protection des enfants. Ces sujets, auparavant gérées par le ministère des Affaires sociales, bénéficieront désormais d’un cadre spécifique et d’une attention renforcée.
Par ailleurs, ce ministère jouera un rôle clé dans la lutte contre les violences basées sur le genre, le renforcement des opportunités économiques pour les femmes, ainsi que la promotion de politiques inclusives pour les enfants. Ce département ministériel devra notamment veiller au respect du quota de représentativité des femmes dont le quota est fixé à 30%. Toute chose qui devrait contribuer au renforcement du leadership féminin.
Élodie Diane Fouefoue Sandjoh au commande du ministère des Femmes
Pour piloter ce ministère, le choix s’est porté sur Élodie Diane Fouefoue Sandjoh, une figure reconnue pour son engagement en faveur des femmes et des enfants. Déléguée spéciale de la mairie du 3ᵉ arrondissement de Franceville, elle possède une expérience politique et administrative solide. Mais c’est surtout son parcours dans le domaine de la santé maternelle et infantile qui la distingue. Sage-femme d’État et ancienne Coordinatrice provinciale de la Santé maternelle et infantile du Haut-Ogooué pendant 16 ans, elle a contribué à améliorer l’accès aux soins pour des nombreuses femmes et plusieurs enfants.
Également fondatrice des ONG « Rubans de Vie » et « Femmes d’Initiatives », elle milite activement pour la santé préventive et l’autonomisation des femmes. Une nomination qui traduit la volonté des autorités de la Transition de poursuivre la lutte pour l’égalité et la protection des droits des personnes vulnérables.
GMT TV