A La UneDerniers articlesPOLITIQUE

Gabon: le gouverneur du Moyen-Ogooué épinglé en flagrant délit de Corona-business !

Ecouter l'article

C’est à un véritable cafouillage que l’opinion a assisté quelque peu pantoise ces dernières heures. En effet, à la suite de la décision du gouverneur de la province du Moyen-Ogooué Bernabé Mbangalivoua de rendre payante la délivrance des autorisations spéciales de circuler, le ministère de l’Intérieur a dans une note tenu à recadrer cette mesure qui dans l’opinion s’apparente à une véritable tentative d’enrichissement illicite. 

En effet, c’est par le biais d’une note d’information référencée n°0014/021/MI/PMO-CAB/G que le gouverneur de la province du Moyen-Ogooué informait les usagers que « les actes établis par mes services sont désormais payants à compter du lundi 15 mars 2021 ». Une décision bien curieuse qui rendait désormais payante la délivrance des autorisations spéciales de circuler et de laissez-passer, avec des coûts allant de 5 000 FCFA à 15 000 FCFA. 

Une mesure illégale qui n’a pas manqué de susciter un tollé au sein de l’opinion publique qui a crié à l’abus de pouvoir voire à une tentative éhontée d’enrichissement illicite sur le dos du contribuable gabonais qui peine déjà à joindre les deux bouts depuis la survenance de la crise sanitaire liée à la Covid-19. 

Face à l’indignation suscitée par cette note du gouverneur Bernabé Mbangalivoua, le ministère de l’Intérieur a pour se faire vite fait de réagir. Ainsi, dans une note circulaire signée du secrétaire général Judith Koumba Pemba Mombo daté du 12 mars 2021, cette dernière a tenu à rappeler à l’indélicat « qu’en application du principe de gratuité du service public, tous les actes délivrés dans le cadre de la gestion de la crise sanitaire de la Covid-19, autorisant les déplacements à titre exceptionnel des populations, sont gratuits ». 

Une mise au point qui vient remettre de l’ordre après ces errements graves d’un représentant de l’Etat. Il faut dire que dans l’administration gabonaise ce type de dérive est quotidienne. Il n’est pas rare de voir des usagers se plaindre de la lenteur administrative juste pour n’avoir pas glissé ce que les fonctionnaires gabonais appellent communément « le Coca ».

Morel Mondjo Mouega

Titulaire d'une Licence en droit, l'écriture et la lecture sont une passion que je mets au quotidien au profit des rédactions de Gabon Media Time depuis son lancement le 4 juillet 2016 et de GMTme depuis septembre 2019. Rédacteur en chef

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page