Gabon : le délégué spécial d’Oyem pro-CTRI interdit la réunion publique de Bilie-By-Nze
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Décidément l’excès de zèle dont était coutumié certains apparatchiks de l’ancien régime Bongo-PDG semble s’être emparé des nouveaux tenants du pouvoir. La preuve avec la décision anti-démocratique prise par le Délégué spécial en charge de la gestion de la commune d’Oyem Jean Christophe Owono Nguema d’interdire une réunion public de la plate-forme Ensemble pour le Gabon présidé par l’ancien premier ministre Alain Claude Bilie-By-Nze.
Si la Constitution garantit à chaque citoyen le droit de se réunir et d’exprimer librement ses opinions, une liberté fondamentale d’ailleurs défendue par le président de la Transition le Général Brice Oligui Nguema, certains de ses affidés semblent vouloir ramer à contre-courant de cet engagement. C’est notamment le cas de l’actuel édile du chef-lieu de la province du Woleu-Ntem qui semble avoir décidé d’user des mêmes méthodes de l’ancien régime pour bâillonner l’opposition.
En effet, faisant suite à une demande introduite par la plateforme Ensemble pour le Gabon pour l’organisation d’une réunion publique le jeudi 13 février, Jean Christophe Owono Nguema a opposé une fin de non recevoir dans un courrier référencé n°010/PWN/CO/CAB.D.S. Pour motiver son refus, le Délégué spécial d’Oyem argue que toute déclaration adressée aux autorités « doit être signée par au moins 3 des organisateurs ».
Des méthodes dignes de l’ancien régime
Une bien curieuse mesure s’appuyant sur la loi n°001/2017 sur les réunions publiques en République gabonaise décriée par l’opposition en son temps qui dénonçait une loi liberticide prise par le régime Bongo-PDG pour museler l’opposition et interdire systématiquement ses rassemblements. A l’épreuve du pouvoir et auréolé semble-t-il d’un supposé soutien du président de la Transition, l’initiateur de la création d’une ville dénommé Oligui ville fait désormais sien ces méthodes rappelant les heures sombres de l’ancien régime.
Des agissements qui contrastent d’ailleurs avec celle du chef de l’Etat le Général Brice Oligui Nguema qui depuis son accession au pouvoir a toujours fait du respect des libertés fondamentales l’une de ses priorités. D’ailleurs, ce dernier n’a jamais hésité à rencontrer les personnalités qui ne partagent pas souvent son point de vue.
GMT TV