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Gabon : le Bassin du Congo outillé pour l’atteinte de la cible 3 du Cadre mondial de la biodiversité Kunming-Montréal

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Assurer la protection des terres et des mers à hauteur de 30 % d’ici 2030. C’est la cible 3 assignée aux États signataires du Cadre mondial de la biodiversité Kunming-Montréal (KMGBF), adopté lors de la Conférence mondiale pour le climat en 2015. C’est suivant la poursuite de cet objectif que, du 30 juin au 4 juillet 2025, des délégations venues du monde entier se sont réunies à Libreville afin d’apporter leur expérience et leur expertise aux trois pays du Bassin du Congo : le Gabon, la République Démocratique du Congo (RDC) et la République du Congo. Cette rencontre régionale a été initiée par l’UNEP-WCMC et le WWF Gabon, avec le soutien financier du Bezos Earth Fund (BEF). Les travaux ont porté sur le renforcement des capacités pour l’atteinte des engagements internationaux en matière de conservation.

Les échanges ont été enrichis par le partage d’expériences des pays des Andes tropicales et de l’Amazonie, notamment le Pérou, la Bolivie, la Colombie, l’Équateur et le Brésil. À travers des présentations, des exercices pratiques et des discussions plénières, les participants ont pu aborder les enjeux de gestion, de gouvernance, de législation et de financement des Aires Protégées et Conservées, des Autres Mesures de Conservation Efficaces par Zone et des Aires du Patrimoine Autochtone et Communautaire (APAC). « L’un des points majeurs de ce forum est l’échange d’expérience. Chacun a pu mesurer ses forces et ses faiblesses et capitaliser sur les expériences positives des autres, notamment des pays d’Amérique Latine », a déclaré Nathalie Nyare, Coordinatrice pays du WWF-Gabon.

Vers une approche concertée et inclusive

Les participants ont mis en avant la nécessité d’améliorer la coordination régionale et la cohérence des initiatives en matière de biodiversité, en insistant sur l’importance de l’inclusivité, notamment la prise en compte des communautés locales et des peuples autochtones (CLPA). Ils ont également souligné la nécessité de mettre à jour et de soumettre régulièrement les données nationales aux bases de données régionales et mondiales, telles que l’OFAC/COMIFAC et UNEP-WCMC, afin de garantir un suivi transparent et efficace des progrès accomplis. Cette démarche vise à optimiser les stratégies nationales tout en renforçant la coopération transfrontalière.

Enfin, les participants ont soutenu l’appel à la Facilitation du partenariat pour les forêts du Bassin du Congo (PFBC), en faveur d’une réflexion élargie à l’ensemble des pays du Bassin. Parmi les pistes de solution proposées figurent l’amélioration des mécanismes de financement durable, le renforcement des capacités des acteurs nationaux et locaux, et la promotion d’une gouvernance inclusive et équitable des aires protégées. La rencontre de Libreville, qui a réuni des représentants gouvernementaux, des ONG, des bailleurs, des chercheurs, ainsi que des membres des communautés locales, marque une étape importante vers l’atteinte de la cible 3 du Cadre mondial pour la biodiversité dans une région qui abrite l’un des plus grands réservoirs de biodiversité au monde.

Karl Makemba

Engagé et passionné, Karl Makemba met son expertise et sa plume au service d’une information rigoureuse et indépendante. Fidèle à la mission de Gabon Media Time, il contribue à éclairer l’actualité gabonaise avec une analyse approfondie et un regard critique. "La liberté d'expression est la pierre angulaire de toute société libre." – Kofi Annan

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