Gabon : l’ANAC intensifie les vérifications à l’aéroport de Libreville en amont de l’audit USAP-CMA 2025

À moins de trois mois de l’audit du Programme universel d’audit de supervision de la sûreté de l’aviation civile (USAP-CMA) de l’OACI, le Gabon affûte ses dispositifs. Le 9 avril 2025, une mission de vérification pilotée par l’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC) a été menée à l’aéroport international Léon Mba de Libreville. Objectif : évaluer l’efficacité des mesures mises en place depuis le dernier audit à blanc et garantir la conformité de la plateforme aéroportuaire aux standards internationaux.
Dans un contexte où la sûreté aérienne est devenue un enjeu de souveraineté stratégique autant que de compétitivité régionale, l’ANAC a enclenché la vitesse supérieure. À travers cette opération de terrain, l’agence entend s’assurer que les vulnérabilités identifiées lors des précédentes inspections ont fait l’objet de mesures d’atténuation concrètes. « Il ne s’agit pas d’une simple formalité préparatoire, mais d’une étape cruciale pour garantir la crédibilité du dispositif national de supervision », a confié un responsable technique présent lors de la mission.
Des zones sensibles passées au crible dans une démarche de rigueur
Mobilisant l’ensemble des parties prenantes – forces de sécurité, services d’exploitation, agents AVSEC, responsables de sûreté – l’exercice a porté sur plusieurs périmètres critiques : le chemin de ronde, les zones restreintes de l’aérogare et les accès au tarmac. Ces inspections ont permis d’observer les pratiques opérationnelles en conditions réelles, tout en évaluant leur conformité aux exigences de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI).
Des séances de travail ont ensuite permis d’établir un état des lieux précis et de recommander les actions correctives à appliquer de manière ciblée. « Chaque entité a désormais la responsabilité de mettre en œuvre les décisions AVSEC à son niveau », a précisé l’ANAC, qui se positionne comme autorité de contrôle et de suivi.
Vers une certification crédible du système national de sûreté aérienne
En ligne de mire, l’audit USAP-CMA prévu pour juillet 2025 devra évaluer la robustesse du cadre gabonais de supervision de la sûreté. Pour y parvenir, l’ANAC devra garantir que toutes les failles potentielles ont été comblées et que la coordination interinstitutionnelle est pleinement opérationnelle.
Au-delà du respect des normes internationales, c’est aussi la réputation du Gabon en matière de sécurité aérienne qui se joue. Un bon score à cet audit permettrait non seulement de renforcer la confiance des partenaires internationaux, mais aussi d’améliorer l’attractivité de la plateforme aéroportuaire de Libreville pour les compagnies aériennes et les investisseurs du secteur. Un enjeu technique, mais aussi politique, à la mesure de la transition engagée dans la gouvernance publique.
GMT TV