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Gabon: 1200 emplois et 109 coopératives générés par le programme GRAINE

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Considéré par beaucoup comme l’ambitieux pari d’une politique agricole nationale censée permettre au Gabon de limiter sa dépendance en matière d’importations alimentaires, le programme GRAINE lancé en 2015 à grand renfort de moyens financiers, n’aura pas eu l’effet escompté. Pis, avec seulement 109 coopératives en activité et seulement 1200 emplois créés, ce programme aura finalement été noyé dans son ambition.

Censé contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire et la diversification de l’économie gabonaise par la promotion des cultures  industrielles et vivrières, le programme GRAINE (Gabonaise des Réalisations Agricoles et des Initiatives des Nationaux Engagés) n’a pas su tirer profit des nombreux atouts naturels dont dispose le Gabon. Entre difficultés importantes qui ont nui à la réalisation complète de sa première phase, et insuffisances infrastructurelles, ce programme semble aujourd’hui noyé dans son ambition.

En effet, désireux de repartir à zéro avec un nouveau programme socio-économique, l’exécutif vient d’en dresser le bilan « mitigé ». Il faut dire qu’avec seulement 1200 emplois et 109 coopératives opérantes sur les 843 créées en 2015 lors d’un lancement qui avait engagé pas moins de 90 milliards de FCFA pour son budget initial, ce projet était censé faire beaucoup mieux au regard notamment des enjeux de sécurité alimentaire.

Financé par l’État gabonais, Olam International et les bailleurs de fonds dont la Banque Africaine de développement (BafD), ce programme qui a globalement bénéficié d’une enveloppe cumulée de 880 milliards sur la période 2015-2025 dont 276,8 milliards de francs CFA déjà mobilisés, aura donc semble-t-il lui aussi, droit à son lot de restructuration. Dans le creux de la vague, il pourrait donc bénéficier d’une cure de jouvence dont on ignore pour l’heure le montant. 

Soulignant dans son évaluation, des difficultés allant de l’absence de mécanisation, à des difficultés d’accès à des semences de qualité adaptées au sol gabonais, en passant par des conflits homme/faune récurrents, ce programme Graine devrait donc être réactualisé en tenant compte des facteurs endogènes et inhérents à un secteur agricole dans l’impasse. Reste désormais à savoir d’où proviendront les financements, quand on sait la forte demande du pays en termes d’infrastructures de base.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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