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Gabon : la transition mise en danger par des groupuscules associatifs ?

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L’irruption inattendue des mouvements associatifs politisés dans la transition militaire en cours suscite de fortes critiques au sein d’une partie de l’opinion publique, qui dénoncent notamment le culte des apparences et un retour inquiétant aux vestiges du passé. Une situation pourrait à terme compromettre l’essor vers la félicitée promis par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI). 

D’aucuns comparent l’éclosion de ces mouvements associatifs nouvellement créés pour soutenir l’action du CTRI à l’AJEV sous Ali Bongo Ondimba. D’autres vont plus loin en y voyant un risque réel d’isolement du chef de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema du reste de ses compatriotes. Toute chose qui nécessite des actions fortes, afin de maintenir la confiance du peuple vis-à-vis des autorités en place.

Une lassitude des Gabonais 

Si l’idée de créer une nouvelle ville dénommée « Oliguiville » dans la province du Woleu-Ntem avait déjà pu paraître choquante pour de nombreux Gabonais, la persistance de telles pratiques à travers des associations entame dangereusement le capital sympathique que lui vouent des milliers des compatriotes. « Est-ce cela la restauration de la dignité des Gabonais ? », s’interroge un internaute. « Pour savoir d’où viennent ces associations, suivez qui les alimente », spécule un autre. Des réactions qui devraient sérieusement être prises en compte par les autorités de la Transition, à l’instar de la courageuse décision du CTRI d’interdire l’usage de l’image du chef de l’Etat par certains partis politiques.

En effet, à l’heure de la restauration des institutions, des valeurs et des mentalités, le rôle des associations devrait être recentré sur des projets porteurs, à l’heure où les municipalités, mises sous tutelle par les militaires, sont en quête de solutions pour juguler l’épineux problème de l’insalubrité. Toute chose qui devrait pouvoir véritablement servir la transition et le peuple Gabonais impatient de voir son quotidien amélioré.            

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