Gabon : la cotutelle à l’ENS, une nécessité pour les enseignants
La cotutelle entre le Ministère de l’Éducation Nationale et l’Enseignement supérieur à l’École normale supérieure (ENS) est un sujet de débat qui mérite une attention particulière. Cette collaboration, souvent perçue comme une contrainte, constitue en réalité une nécessité pour l’avenir de l’éducation dans le pays.
Créée par ordonnance n°59/71 du 04 octobre 1971, modifiée par la loi 11/93 du 26 avril 1993, l’École normale supérieure a reçu les missions de former les personnels de l’éducation. Loin d’être une université, ce centre qui forme les futurs enseignants, est un pilier fondamental pour la construction du système éducatif gabonais.
L’intérêt d’orthodoxer la double tutelle à l’ENS !
Sa mission est de répondre aux besoins croissants en enseignants qualifiés pour les écoles primaires et secondaires. Cependant, le processus de formation, qui nécessite à la fois des aspects théoriques et pratiques, doit impérativement être encadré par une gestion cohérente entre les ministères impliqués. À ce propos, la cotutelle, bien que décriée, permet de garantir que les formations dispensées à l’ENS soient adaptées aux exigences actuelles.
Notons, au demeurant, la tutelle mise en cause reste le principal utilisateur des diplômés. N’ayons pas peur de le dire, en cas de retrait de l’Education nationale, ce sont des chômeurs qui serait formés au sein de l’ENS. Des diplômés sans option. L’une des critiques formulées concerne la nécessité de privilégier la professionnalisation de la formation.
Remettre l’ENS sur les bons rails par une cohabitation saine
Par ailleurs, l’ENS ne doit pas se transformer en institution purement académique. Mais plutôt en un lieu où la théorie et la pratique s’entrelacent. C’est pourquoi la cotutelle avec l’Enseignement Supérieur permet une articulation des formations. Et ce, en adéquation avec les réalités du terrain. Tout en maintenant l’aspect rigoureux des formations universitaires.
En outre, il existe un déficit notable d’enseignants au Gabon, et cette collaboration est essentielle pour y remédier. Grâce à la cotutelle, l’ENS peut mieux orienter ses programmes de formation vers les besoins réels de l’Éducation nationale. La cotutelle à l’ENS doit être perçue comme une stratégie incontournable pour préparer le système éducatif aux défis de l’éducation du 21e siècle. Mais pour ce faire, l’Education nationale doit davantage assumer son rôle primordial.