Gabon : Guilou Bitsutsu-Gielessen appelle à une présidentielle anticipée en mai 2025
À l’approche de la session extraordinaire de l’Assemblée nationale consacrée à l’adoption du nouveau Code électoral, Guilou Bitsutsu-Gielessen, président du Mouvement pour le Progrès et le Changement (MPC), a plaidé pour l’organisation d’une élection présidentielle anticipée dès le mois de mai 2025. Une proposition qui relance le débat sur le calendrier de la Transition.
Un appel à accélérer le retour à la normalité. Pour Guilou Bitsutsu-Gielessen, le Gabon ne peut attendre jusqu’en août, date initialement prévue pour l’élection présidentielle. « Les besoins et les attentes sont immenses. Sitôt le Code électoral adopté, nous devons organiser l’élection présidentielle sans délai. »
Dans son discours, il a souligné l’urgence pour le pays de se doter d’un président et d’un exécutif légitimés par le suffrage universel. Cette étape, selon lui, est essentielle pour garantir la stabilité et relancer les institutions. « Le Gabon a besoin de stabilité, de légitimité et de souveraineté afin de relancer sa machine », a-t-il déclaré.
Un chronogramme en accélération pour sortir de la transition
L’Assemblée nationale entamera ce 10 janvier une session extraordinaire pour examiner et adopter le projet de Code électoral, étape cruciale dans le processus de transition. La révision des listes électorales, qui s’achèvera le 31 janvier, permettra de finaliser le fichier électoral avant le scrutin. Si l’appel de Guilou Bitsutsu-Gielessen pour une présidentielle en mai trouve un écho favorable, cela pourrait entraîner une accélération notable du chronogramme de la transition.
Une proposition qui divise l’opinion publique
Cette initiative ne fait pas l’unanimité. Si certains acteurs politiques saluent une démarche visant à restaurer rapidement l’ordre constitutionnel, d’autres craignent que l’organisation d’une élection anticipée ne fragilise encore davantage un climat politique déjà tendu.
L’appel du président du MPC intervient à un moment charnière, alors que le Gabon tente de rétablir sa stabilité après des mois de transition. Les prochains jours seront déterminants pour mesurer l’accueil de cette proposition par les différentes forces politiques et la société civile.