Derniers articlesJUSTICE

Gabon : Frédéric Bongo et Jean Claude Sipamio trainés en justice pour des actes « d’humiliation et torture »

Lire cet article

Au moment où l’actualité est marquée par le décès tragique du second maître de la Marine nationale Johan Bounda, victime de sevice alors qu’il était entendu par les services de la Direction Générale des Contre-Ingérences et de la Sécurité Militaire (DGCISM), certaines affaires refont surface. C’est le cas de celle de l’opposant au régime Bongo-PDG Armel Mouendou Mwembine dit « Grant-Kalley » qui a décidé récemment de saisir la justice pour dénoncer les actes de torture dont il avait été victime pendant près d’un an dans les géoles de l’ancien régime et dont les commanditaires seraient le colonel Frédéric Bongo et le Général de brigade Jean Claude Sipamio, à l’époque patron de la DGSS pour l’un et du CNS pour l’autre. 

En effet, c’est le 2 janvier 2018 que ce soutien de l’ancien candidat à la présidentielle Jean Ping avait été brutalement interpellé par des hommes encagoulés. Conduit tout d’abord dans la forêt de la « Cité de la démocratie » , Armel Mouendou Mwembine avait été conduit à la DGCISM et avait été gardé au secret pendant 306 jours dans « des conditions les plus dégradantes et inhumaines ».

Des pratiques en violation des droits humains

 « J’ai été de très nombreuses fois électrocuté et frappé, régulièrement bâillonné, menotté, et encagoulé pendant près de 5 mois. J’ai dû survivre à des sévices inhumains d’une portée psychologique et morale inacceptables, des sévices physiques d’une autre ère et d’une douleur indescriptible qui m’ont marqué à vie », relatait-il au média en ligne Mondafrique. Libre depuis quelques mois après un combat sans précédent, ce dernier a décidé de porter ces actes inhumains devant la justice. 

Une vue des plaintes contre Frédéric Bongo et Jean-Claude Sipamio © D.R.

C’est dans ce cadre et profitant du vent de changement qui souffle dans le pays depuis le coup de libération du 30 août 2023 qu’il a saisi le procureur de la République près le Tribunal de première instance de Libreville le 22 décembre dernier afin d’initier une énième plainte contre le général de brigade Jean Claude Sipamio, ancien patron du secrétariat permanent du Conseil national de sécurité (CNS) et Frédéric Bongo ancien directeur général des Services spéciaux (DGSS). Ces derniers sont accusé par Armel Mouendou Mwembine  « d’humiliation, de maltraitance et torture  » dont il aurait été victime pendant la période du 02 janvier au 04 novembre 2018.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page