Gabon: encore 3 morts sur la Nationale 1
En hausse vertigineuse ces dernières années, les accidents de circulation font l’actualité ces dernières semaines. Dernier fait en date, un véhicule avec à son bord plusieurs passagers, a terminé sa course le lundi 1er août 2022 dans un ravin de plusieurs mètres au PK15 sur la nationale 1 près de la commune de Ntoum causant 3 pertes en vies humaines. Une situation qui amène à s’interroger sur la qualité du réseau routier et l’absence de signalisation du tronçon routier en partie responsable de ce type de drame.
Si les accidents de circulation sont très souvent expliqués par des facteurs basiques tels que l’excès de vitesse, l’usage du téléphone au volant, l’état mécanique des véhicules et l’état d’ébriété, d’autres causes méritent d’être explorées. En effet, pour certains observateurs de la vie publique, il est souhaitable de ne pas sous-estimer l’état du réseau routier sur toute l’étendue du territoire et principalement sur la Nationale 1.
En piteux état malgré des emprunts et autres investissements colossaux, le réseau routier gabonais constitue aujourd’hui plus que jamais, le principal défi d’un exécutif qui entend à travers son plan d’accélération de la transformation 2021-2023, « permettre à notre pays, dans les deux ans qui viennent, de rebondir (…) et le mettre sur la voie de la transformation ». Il faut dire qu’avec seulement 20% de routes bitumées et trop peu entretenues, loin derrière un pays comme le Maroc et ses 80% de routes bitumées, le Gabon est encore loin du compte.
Une attitude qui serait due à la faible part qu’occupe cette cause dans la fréquence d’accidents de circulation. À ce propos, le Directeur général de la sécurité routière révèle que « les chiffres montrent que le comportement incivique des automobilistes est responsable de 80% des accidents de la route. les accidents de la route résultent du non-respect des règles de sécurité et de circulation routière ».
Pourtant, il est connu de tous les automobilistes que les routes du réseau gabonais sont peu praticables. Et ce, en dépit des annonces faramineuses autour des investissements consacrés aux voiries urbaines. Pourtant à chaque accident, le piteux état de la voie terrestre ne semble pas constituer une cause immédiate de sinistre.
Fort de leur impact considérable sur la sécurité des citoyens, les infrastructures routières qui permettraient également au pays d’accélérer sa diversification économique, devraient mieux être prises en compte dans la politique de développement. A charge aux autorités de prendre les mesures idoines, car un mort de plus, n’est rien de moins qu’un mort de TROP!