Gabon : Des patients refoulés à l’hôpital de Melen pour quota journalier
Au Centre Hospitalier régional Estuaire Melen (CHREM), situé dans la commune de Libreville au PK 11 ,les patients venus pour des soins ou consultation sont refoulés et ce, pour cause de quota journalier atteint. Une situation ubuesque qui ne réjouit pas les patients qui y voient de la négligence.
De nombreux patients priés de revenir le lendemain peinent à cerner la logique des responsables du Centre Hospitalier Régional Estuaire Melen. Ces derniers pointent du doigt ce qu’ils assimilent à un comportement peu professionnel du personnel médical. Comment limiter le nombre de personnes à traiter quand on sait que la maladie ne tient pas compte de ces aléas ?
Une mise en danger de la vie d’autrui
Pour de nombreux citoyens, cette pratique décrite « inadmissible » par eux, ne saurait perdurer sans réaction de la tutelle. Ainsi, Dr. Adrien Mougougou est prié de remettre sur les rails ces personnels de santé qui ne semblent pas avoir compris le rôle stratégique de cette structure. Parfois dans des situations critiques, les malades se voient tout de même refuser l’accès simplement parce que l’heure était semble t-il passée.
« Je suis arrivée à l’hôpital ce matin il était seulement 8h45 , on me dit qu’on ne peut plus me recevoir parce qu’ils ont déjà atteint le quota de la journée », nous a confié une patiente venue de Bizango en toute urgence. Cette situation soulève des questions sur la capacité des structures hospitalières à répondre aux besoins croissants des populations. « Elle m’a dit de revenir demain ou après-demain à 6h30 », conclut notre source. L’hôpital de Melen semble dépassé par le flux des patients.
Mais que peut faire une grabataire qui aurait assurément tout donné pour ne pas se retrouver diminuée par la maladie ? Selon le personnel soignant, ces quotas de consultations auraient été instaurés pour permettre au personnel médical de travailler dans des conditions optimales. Sapristi ! Une chose est sûre, si rien n’est fait dans l’urgence, ce pôle sanitaire de proximité pourrait se muer en mouroir par son inaction envers les personnes en urgence.
Josée Biloghe, journaliste
