Gabon : clando, commerces où vont les pièces de monnaie ?
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Libreville fait face à une pénurie chronique de pièces de monnaie, un problème qui s’aggrave et complique la vie des habitants. Que ce soit dans les marchés, les boutiques ou les transports en commun, les clients peinent à récupérer leur monnaie après un achat. Cette situation, qui dure depuis des mois, génère des tensions entre commerçants et consommateurs, tout en affectant l’économie locale.
Dans les marchés, les phrases comme « Je n’ai pas de pièces ooh ! » ou « Prenez un bonbon à la place » sont devenues monnaie courante. Les commerçants, à court de jetons, proposent souvent des articles de faible valeur, comme des bonbons ou des chewing-gums, pour compenser la monnaie due. Cette pratique, bien que répandue, ne satisfait pas les clients, qui se sentent contraints d’accepter des produits non désirés.
Où vont les pièces de monnaie ?
Les transports en commun ne sont pas épargnés. Les chauffeurs de taxi, faute de pièces, refusent parfois des passagers ou exigent des tarifs plus élevés pour de courtes distances. Cette hausse des coûts pèse lourdement sur le budget des Gabonais, déjà confrontés à des difficultés économiques.
Cette pénurie a des répercussions plus larges : elle ralentit les échanges commerciaux, favorise l’inflation et alimente la méfiance entre vendeurs et acheteurs. Malgré les promesses de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) de mettre en circulation de nouvelles pièces, les autorités restent silencieuses, laissant la population dans l’expectative.
En attendant une solution durable, les Gabonais doivent s’adapter à cette réalité, qui fragilise non seulement leur pouvoir d’achat mais aussi la cohésion sociale. La résolution de ce problème devient urgente pour rétablir la confiance et faciliter les transactions quotidiennes. Sans quoi, le quotidien des populations, déjà rendu difficile avec la crise énergétique, s’exacerbera avec cet état de fait.
GMT TV