Gabon : Chaning Zenaba Gninga ambitionne lancer son propre parti politique

Révélée lors de la présidentielle de 2025 au Gabon, Chaning Zenaba Gninga ne compte pas s’arrêter là. Arrivée quatrième avec 0,39 % des suffrages exprimés, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, elle entend poursuivre son engagement politique en fondant son propre parti.
« Pour la suite, avec mon équipe, nous envisageons de créer un parti politique », a-t-elle confié lors d’un entretien à Gabon Matin. Bien qu’ayant obtenu un score modeste, l’ancienne candidate à la présidentielle se dit confortée par le soutien reçu, notamment en tant que seule femme candidate au scrutin. « Je ne suis pas politicienne. Il y a des Gabonais qui ont compris et qui m’ont donné leurs voix », affirme celle qui est également connue pour sa fibre entrepreneuriale.
Mettre son experience au service du Gabon
Il faut rappeler que Chaning Zenaba Gninga dirige en effet sept entreprises au Gabon, opérant dans des domaines variés tels que la location de villas avec piscine, les instituts de beauté, la restauration et l’événementiel. Forte de cette expérience, elle souhaite aujourd’hui mettre ses compétences au service du développement social et humain.
« Le constat que je fais de la population gabonaise, c’est une grande souffrance et je me devais d’apporter une voix et dire : « Ça suffit » », explique-t-elle. Pendant la campagne, elle a sillonné le pays et constaté de visu la détresse des populations. « Voir la population dans une telle détresse, c’est affligeant, c’est triste », déplore-t-elle.
Si elle avait été élue présidente, sa priorité aurait été d’améliorer les conditions de vie des Gabonais. « La première chose que j’aurais faite, c’est réellement d’aider la population gabonaise, de changer ses conditions de vie », a-t-elle ajouté, évoquant l’idée de trouver un emploi pour les jeunes au chômage.
Face aux 94,85 % des voix récoltées par Brice Clotaire Oligui Nguema, Gninga reconnaît la légitimité de sa victoire, estimant que les Gabonais le voient encore comme « le libérateur » d’un système qu’ils ne supportaient plus, elle y compris. Toutefois, elle n’entend pas disparaître de la scène politique pour autant. Au contraire, elle affirme qu’elle continuera à faire entendre sa voix, même au-delà des sept années à venir. « Peut-être qu’elle me permettra de remporter la présidentielle de 2032 », conclut-elle avec détermination.
GMT TV