Gabon : bientôt une commission nationale de prévention et de lutte contre la traite des personnes
Pour renforcer la protection des droits humains et lutter contre la traite des personnes, le Gabon envisage de mettre en place une Commission nationale de prévention et de lutte contre la traite des personnes. Une initiative qui reflète l’engagement du gouvernement gabonais à lutter contre ce fléau en mettant en place des mécanismes pour le prévenir et le combattre.
Définie par les Nations unies comme étant une exploitation de l’être humain à des fins commerciales, la traite des personnes comprend, l’exploitation sexuelle, le travail, les services forcés, l’esclavage ou les pratiques analogues à l’esclavage, la servitude et le prélèvement d’organes. Opposé à ces pratiques, le ministère de la Justice conduit par Paul-Marie Gondjout a proposé la création d’une Commission nationale de prévention et de lutte contre la traite des personnes.
Une meilleure protection pour les victimes de traites
C’est le compte rendu du Conseil des ministres du vendredi 23 février dernier qui a annoncé le projet de décret portant création d’une Commission nationale de prévention et de lutte contre la traite des personnes. Elle sera chargée de coordonner les actions des différentes parties prenantes, tant au niveau gouvernemental qu’au sein de la société civile. Ses missions incluront l’élaboration de politiques, de stratégies et de programmes visant à prévenir la traite des personnes, à protéger les victimes et à poursuivre les auteurs de ces crimes.
« La commission aura pour missions de mettre en œuvre la stratégie nationale de lutte contre la traite, de renforcer les capacités des acteurs impliqués et de mettre en place des comités de veille provinciaux pour identifier, prendre en charge et protéger les victimes », peut-on lire dans le compte rendu du conseil des ministres.
En établissant une structure dédiée, le pays se positionne en tant que défenseur des droits humains et envoie un signal fort quant à son engagement à éradiquer ce fléau. L’adoption future de ce décret pourrait ouvrir la voie à une action coordonnée et efficace pour prévenir et combattre la traite des personnes au Gabon.