Gabon : après 17 mois sans salaires, les agents de Télé Africa clochardisés par leur employeur
Les agents de Télé Africa, regroupés au sein du collectif « Unis pour nos droits », tirent une nouvelle fois la sonnette d’alarme. Après 17 mois sans percevoir leurs salaires, ces professionnels des médias se disent à bout et réclament la régularisation de leur situation. Une rencontre tenue récemment par le collectif a permis de réitérer leurs revendications, selon G24.
Une situation qui perdure. Depuis un an et cinq mois, le personnel de Télé Africa n’a perçu aucun salaire, une situation qui plonge ces agents dans la précarité. Lors de la réunion, le collectif a pointé du doigt l’immobilisme de l’administration et le manque de réponses des autorités. « Nous voulons nos 17 mois de salaires. Si l’entreprise envisage une restructuration, cela ne doit pas se faire au détriment des employés », a déclaré Cédric Ondo Mezui, journaliste de la chaîne.
Des agents à bout, une entreprise en crise
Le désarroi des agents est palpable. Entre dettes accumulées et conditions de travail dégradées, ils disent ne plus pouvoir tenir. « Madame la PCA, ayez une oreille attentive à notre cri. Nous avons besoin que vous nous payiez nos droits », a imploré Brigitte Rapontchombo, membre du collectif. Certains employés vont même plus loin, réclamant leur départ de l’entreprise. « Nous voulons partir, libérez-nous », a-t-elle conclu.
Télé Africa, jadis un pilier de la communication gabonaise, traverse une crise profonde. Ce nouvel épisode de salaires impayés ternit l’image de la chaîne et met en lumière des dysfonctionnements devenus fréquents dans le secteur. Les agents appellent à une planification sociale pour assurer le respect de leurs droits et rétablir la dignité professionnelle.
Ce cas illustre une réalité trop courante au Gabon : des salariés abandonnés face à l’indifférence de leurs employeurs et des autorités. Une solution rapide et définitive s’impose pour mettre fin à ces abus qui fragilisent non seulement les employés, mais aussi la crédibilité des institutions concernées.