Gabon : Ali Bongo songe à un retour du PDG au pouvoir

Si sa chute le 30 août 2023 a marqué la fin du règne du Parti démocratique gabonais (PDG) , son président Ali Bongo Ondimba ne semble pas perdre espoir de voir l’ancien parti au pouvoir reprendre du poil de la bête. C’est du moins le sentiment qui se dégage de sa déclaration daté du 14 juillet dernier dans laquelle, il réaffirme sa volonté de réaménager en profondeur cette formation politique afin de lui donner toutes les chances de reconquérir le pouvoir dans un avenir proche. 

Alors qu’il se présentait encore comme un soutien indéfectible du président de la République Brice Clotaire Oligui Nguema, le PDG pourrait sous peu tourner casaque. C’est la volonté affichée par son président qui, tout en dénonçant le coup de force dont il aurait été victime, permettant la confiscation du parti par le duo Blaise Louembe et Angélique Ngoma, a annoncé sa volonté de reprendre la main. 

Ali Bongo en maître d’orchestre pour un retour du PDG

Dans sa correspondance adressée aux militantes et militants de l’ancien parti au pouvoir, Ali Bongo Ondimba décline sans fioriture le rôle qu’il entend désormais jouer. « Je n’ai plus d’ambition électorale personnelle, mais j’ai un héritage politique à préserver, un flambeau à transmettre et des idées à faire vivre à travers notre parti et ses militants. Après plus de trois décennies dans la vie politique gabonaise, j’estime avoir une expérience précieuse à partager avec les nouvelles générations », a déclaré le Distingué camarade président.

Dans la foulée, l’ancien président n’a pas caché sa volonté de raviver la flamme guerrière du « parti de masse » et de demeurer une machine électorale de premier plan. S’il assure ne plus être « candidat à un mandat national », Ali Bongo Ondimba relève toutefois que cela ne constitue nullement un obstacle pour le PDG pour reconquérir le pouvoir. « Notre parti recèle en son sein de nombreux talents, hommes et femmes, parfaitement capables d’incarner nos idéaux et de porter nos couleurs lors des futures échéances présidentielles », a-t-il lancé.