Gabon : Ali Akbar Onanga Y’Obegue prend la tête d’une branche dissidente du PDG

Le Parti Démocratique Gabonais (PDG) traverse une nouvelle crise interne avec l’émergence d’un Directoire Provisoire de Redressement, contestataire de la direction actuelle du parti. À sa tête, Ali Akbar Onanga Y’Obegue, qui a dénoncé les violations des statuts du parti et l’illégalité du Directoire Provisoire mis en place le 7 mars 2024.

Dans une déclaration officielle, ce vendredi 31 janvier 2025, Ali Akbar Onanga Y’Obegue et plusieurs cadres du PDG annoncent la création d’un nouveau Directoire, affirmant vouloir ramener le parti dans la légalité. Ils dénoncent notamment l’auto-proclamation d’une direction illégitime et l’organisation d’un Congrès extraordinaire le 30 janvier 2025, sans l’aval du président du parti ni du secrétaire général, comme le prévoient les articles 28, 29 et 89 des statuts du PDG. « Nous refusons que le PDG soit instrumentalisé par un groupuscule qui a décidé de s’affranchir des textes fondateurs du parti », a martelé Ali Akbar Onanga Y’Obegue.

Une opposition structurée pour restaurer l’ordre

Face au blocage institutionnel et à l’échec des recours internes, le Directoire Provisoire de Redressement s’organise avec une nouvelle équipe dirigeante. Outre Ali Akbar Onanga Y’Obegue, qui prend le poste de Secrétaire général, trois Secrétaires Généraux Adjoints ont été désignés à savoir Arthur Benga Ndjeme, chargé des structures de base et des affaires juridiques; Noé Mesmin Kondodo, chargé de la communication et Sylvestre Zue Ndoutoumou, en charge de la coordination administrative

Selon Ali Akbar Onanga Y’Obegue, « Le PDG ne peut pas être pris en otage par des intérêts personnels. Notre devoir est de préserver les idéaux du parti et d’assurer son avenir dans la légalité et le respect des statuts ».

Un appel à la mobilisation des militants

Dans son discours, Ali Akbar Onanga Y’Obegue a appelé les militants à se rallier à leur initiative pour défendre la légitimité des instances du parti et refuser les dérives observées depuis plusieurs mois.« Nous tendons la main à tous les militants et cadres soucieux de l’avenir du PDG. Ensemble, nous devons défendre l’esprit de dialogue, de tolérance et de paix qui a toujours animé notre parti », a-t-il conclu.

Alors que cette crise interne secoue la formation politique historique du Gabon, l’avenir du PDG reste incertain. Ce bras de fer entre les factions rivales pourrait redéfinir les équilibres internes du parti et compromettre sa capacité à jouer un rôle majeur lors des prochaines échéances électorales.