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Gabon : Akure Davain admet les lacunes du secteur de l’énergie

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Confronté à une crise énergétique persistante, le ministre de l’Énergie et porte-parole du gouvernement de transition, Séraphin Akure Davain, a tenu un point de presse ce mardi 4 février 2025, au lendemain de sa rencontre avec le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema. Un exercice de vérité au cours duquel il a reconnu les dysfonctionnements internes du secteur énergétique, tout en appelant la population à faire preuve de patience face aux efforts en cours pour stabiliser la situation.

Une franchise assumée face aux réalités du secteur. Sans détour, le ministre a pointé du doigt les failles structurelles qui handicapent le bon fonctionnement du système énergétique gabonais. « Je vais vous dire la vérité ! Je ne suis pas là pour cacher les choses », a-t-il déclaré d’emblée. Selon lui, les délestages actuels sont le résultat d’un manque criant d’entretien des infrastructures électriques, mais également de problèmes techniques liés aux équipements nouvellement acquis.

« Certains de ces équipements ne sont pas compatibles avec ceux déjà en place, ce qui crée un véritable casse-tête. Nous avons des groupes électrogènes inutilisables, car ils ne s’harmonisent pas avec notre réseau », a-t-il expliqué, illustrant ainsi les incohérences dans les choix techniques opérés par le passé.

Un aveu d’incompétence dans la gestion des équipements

Le ministre a également reconnu des lacunes en matière de maintenance des infrastructures électriques. « Aujourd’hui, nous avons des équipements qui existent, mais qui n’ont jamais été entretenus. Cela bloque tout le système », a-t-il regretté. Ce déficit d’entretien, ajouté à une planification défaillante, constitue selon lui une entrave majeure aux efforts de stabilisation du réseau électrique national.

Par ailleurs, Séraphin Akure Davain a dénoncé la gestion chaotique des grands projets énergétiques qui, faute de suivi, sont aujourd’hui devenus de véritables éléphants blancs. « Le Gabon ne fait pas sa part. Trop de projets ont été initiés sans aller au bout des choses », a-t-il martelé, illustrant ainsi le poids de l’héritage d’échecs sur les autorités de transition.

Un appel à la patience et à la compréhension

Conscient de l’impact des délestages sur le quotidien des populations, le ministre a tenu à rassurer sur les efforts en cours pour trouver des solutions durables. Il a ainsi appelé à la compréhension et à la patience des Gabonais, tout en promettant des mesures correctives pour renforcer le réseau électrique national.

Si cet exercice de transparence a permis d’éclairer sur les véritables causes de la crise énergétique, les attentes restent fortes quant aux actions concrètes que le gouvernement mettra en place pour y remédier durablement.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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